Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe du Mardi de la Quatrième Semaine du Carême » (Feria III Quarta in Quadragesima) avec l’ensemble des Textes Liturgiques (Introït « Exaudi, Deus, orationem meam » ; Collecte ; Lecture du livre de l'Exode 32, 7-I4 sur le veau d’or ; Graduel psaume 43, 26.2 ; Évangile selon Saint Jean 7, 14-31 de Notre Seigneur Jésus-Christ sur la fête des Tabernacles ; Offertoire psaume 39, 2-4 ; Secrète ; Préface du Carême ; Communion psaume 19, 6 ; PostCommunion ; Oraison sur le peuple) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe de Toujours » célébrée en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris par Monsieur l’Abbé Renaud de Sainte Marie
La Sainte Messe du Mardi de la Quatrième Semaine du Carême (Feria III Quarta in Quadragesima) :
IIIème classe - Station à Saint-Laurent-in-Damaso – Ornements violets
La Station est dans l'église construite au IVe siècle par le pape Saint Damase, en l'honneur de Saint Laurent. La rébellion des Israélites contre Moise (Lecture) contient une allusion au schisme qui éclata à Rome à l'occasion de l'élection de ce Pape, qui fut abandonné par une grande partie du clergé lui-même ; en même temps elle est une figure de ce qui arriva au divin Sauveur dans l'Évangile de ce jour.
Dans l'Ancien Testament, Moise préfigurait la médiation du Christ, c'est ce Dernier qui nous réconcilie avec le Père et qui nous révèle toute la Vérité.
INTROÏT (psaume 54, 2-4) Prière de Jésus devant l'hostilité croissante des Juifs. Exaudi, Deus, orationem meam, et ne despéxeris deprecatiónem meam : inténde in me et exáudi me.
Exaucez, ô Dieu, ma prière, et ne méprisez pas ma supplication ; écoutez-moi et exaucez-moi. Ps. 54, 3-4 : Contristátus sum in exercitatióne mea : et conturbátus sum avoce inimíci et a tribulatióne peccatóris.
Ps. 54, 3-4 : J’ai été rempli de tristesse dans mon épreuve, et le trouble m’a saisi à la voix de l’ennemi, et devant l’oppression du pécheur. V/. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen
V/. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il
Puis on répète l'antienne « Exaudi, Deus, orationem meam ». Cette façon de répéter l'Introït s'observe pendant toute l'année.
COLLECTE Dans la Collecte nous demandons à Dieu que l’observance de l’abstinence corporelle nous obtienne le pardon désiré, tout en nous donnant la maîtrise sur nos sens, au grand avantage de la Piété véritable. Sacræ nobis, quæsumus, Dómine, observatiónis ieiúnia : et piæ conversationis augméntum, et tuæ propitiatiónis contínuum præstent auxílium. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Daignez faire, Seigneur, que les Jeûnes que nous observons dans ce saint Temps, nous aident à avancer dans la Piété et nous procurent la continuelle assistance de votre Miséricorde. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
LECTURE du livre de l'Exode 32, 7-I4 Prière de Moïse à l'occasion du péché d'idolâtrie commis par son peuple. Moïse est ici la figure du Christ, qui ne cesse d'intercéder pour nous. In diébus illis : Locútus est Dóminus ad Móysen, dicens : Descénde de monte : peccávit pópulus tuus, quem eduxísti de terra Ægýpti. Recessérunt cito de via, quam ostendísti eis : fecerúntque sibi vítulum conflátilem, et adoravérunt, atque immolántes ei hóstias, dixérunt : Isti sunt dii tui, Israël, qui te eduxérunt de terra Ægýpti. Rursúmque ait Dóminus ad Móysen : Cerno, quod pópulus iste duræ cervícis sit : dimítte me, ut irascátur furor meus contra eos, et déleam eos, faciámque te in gentem magnam. Móyses autem orábat Dóminum, Deum suum, dicens : Cur, Dómine, iráscitur furor tuus contra pópulum tuum, quem eduxísti de terra Ægýpti in fortitúdine magna et in manu robústa ? Ne quæro dicant Ægýptii : Cállide edúxit eos, ut interfíceret in móntibus et deléret e terra : quiéscat ira tua, et esto placábilis super nequítia pópuli tui. Recordáre Abraham, Isaac et Israël, servórum tuórum, quibus iurásti per temetípsum, dicens : Multiplicábo semen vestrum sicut stellas cæli : et univérsam terram hanc, de qua locútus sum, dabo sémini vestro, et possidébitis eam semper. Placatúsque est Dóminus, ne fáceret malum, quod locútus fúerat advérsus pópulum suum.
En ces jours-là, le Seigneur parla à Moïse et lui dit : Descendez de la montagne ; car votre peuple, que vous avez tiré de l’Égypte, a péché. Ils se sont bientôt retirés de la voie que vous leur aviez montrée ; ils se sont fait un veau en fonte, ils l’ont adoré, et lui immolant des victimes, ils ont dit : Ce sont là vos dieux, Israël, qui vous ont tiré de l’Égypte. Le Seigneur dit encore à Moïse : Je vois que ce peuple a la tête dure. Laissez-moi faire, afin que la fureur de mon indignation s’allume contre eux et que je les extermine, et je vous rendrai le chef d’un grand peuple. Mais Moïse conjurait le Seigneur son Dieu en disant : Seigneur, pourquoi votre fureur s’allume-t-elle contre votre peuple, que Vous avez fait sortir de l’Égypte avec une grande force et une main puissante ? Ne permettez pas, je Vous prie, que les Égyptiens disent : Il les a tirés d’Égypte avec ruse pour les tuer sur les montagnes et pour les exterminer de la terre. Que votre colère s’apaise, et laissez-Vous fléchir pour pardonner à l’iniquité de votre peuple. Souvenez-Vous d’Abraham, d’Isaac et d’Israël vos serviteurs, auxquels Vous avez juré par Vous-même en disant : Je multiplierai votre race comme les étoiles du ciel, et je donnerai à votre postérité toute cette terre dont je vous ai parlé, et vous la posséderez pour jamais. Alors le Seigneur s’apaisa, et Il résolut de ne point faire à son peuple le mal qu’Il lui voulait faire.
GRADUEL (psaume 43, 26.2) L’intervention de Dieu dans le passé nous fait espérer sa Grâce dans l'avenir. Exsúrge, Dómine, fer opem nobis : et líbera nos propter nomen tuum.
Levez-Vous, Seigneur, donnez-nous le secours et rachetez-nous à cause de votre Nom. V/. Deus, áuribus nostris audívimus : et patres nostri annuntiavérunt nobis opus, quod operátus es in diébus eórum et in diébus antíquis.
V/. Ô Dieu, nous avons entendu de nos oreilles : nos pères nous ont annoncé l’œuvre que Vous avez faite en leurs jours, et aux jours anciens.
ÉVANGILE (Jean 7, 14-31) Face aux Juifs étonnés et hostiles, le Sauveur expose son rôle de Médiateur : médiateur par la Doctrine qu'Il a reçue du Père, médiateur quand Il guérit le jour du sabbat. Mais la haine de ses ennemis les aveugle, ils n'écoutent plus ; ils ne veulent qu'une chose : la Mort de Jésus. + Sequéntia sancti Evangélii secundum Joánnem VII, 14-31
Lecture du Saint Évangile selon Saint Jean 7, 14-31 In illo témpore : Iam die festo mediánte, ascendit Iesus in templum, et docébat. Et mirabántur Iudǽi, dicéntes : Quómodo hic lítteras scit, cum non didícerit ? Respóndit eis Iesus et dixit : Mea doctrína non est mea, sed eius, qui misit me. Si quis volúerit voluntátem eius fácere, cognóscet de doctrína, utrum ex Deo sit, an ego a meípso loquar. Qui a semetípso lóquitur, glóriam própriam quærit. Qui autem quærit glóriam eius, qui misit eum, hic verax est, et iniustítia in illo non est. Nonne Móyses dedit vobis legem : et nemo ex vobis facit legem ? quid me qu.ritis interfícere ? Respóndit turba, et dixit : Dæmónium habes : quis te quærit interfícere ? Respóndit Iesus et dixit eis : Unum opus feci, et omnes mirámini. Proptérea Móyses dedit vobis circumcisiónem (non quia ex Móyse est, sed ex pátribus) : et in sábbato circumcíditis hóminem. Si circumcisiónem accipit homo in sábbato, ut non solvátur lex Móysi : mihi indignámini, quia totum hóminem sanum feci in sábbato ? Nolíte iudicáre secúndum fáciem, sed iustum iudícium iudicáte. Dicébant ergo quidam ex Ierosólymis : Nonne hic est, quem quærunt interfícere ? Et ecce, palam lóquitur, et nihil ei dicunt. Numquid vere cognovérunt príncipes, quia hic est Christus ? Sed hunc scimus, unde sit : Christus autem, cum vénerit, nemo scit, unde sit. Clamábat ergo Iesus in templo docens, et dicens : Et me scitis et, unde sim, scitis, et a meípso non veni, sed est verus, qui misit me, quem vos nescítis. Ego scio eum, quia ab ipso sum, et ipse me misit. Quærébant ergo eum apprehéndere : et nemo misit in illum manus, quia nondum vénerat hora eius. De turba autem multi credidérunt in eum.
En ce temps-là, lorsqu’on était déjà au milieu de la fête, Jésus monta au temple, et Il enseignait. Et les Juifs s’étonnaient, disant : Comment connaît-il les lettres, lui qui n’a pas étudié ? Jésus répondit : Ma doctrine n’est pas de moi, mais de Celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un veut faire la volonté de Dieu, il saura, au sujet de ma Doctrine, si elle est de Dieu, ou si je parle de moi-même. Celui qui parle de lui-même cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de Celui qui l’a envoyé est véridique, et il n’y a pas d’injustice en lui. Moïse ne vous a-t-il pas donné la Loi et aucun de vous n’accomplit la Loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? La foule répond dit : Vous êtes possédé du Démon ; qui est-ce qui cherche à vous faire mourir ? Jésus leur répliqua et dit : J’ai fait une œuvre, et vous en êtes tous étonnés. Cependant Moïse vous a donné la circoncision (quoiqu’elle ne vienne pas de Moïse, mais des patriarches), et vous pratiquez la circoncision le jour du sabbat. Si un homme reçoit la circoncision le jour du sabbat, afin que la Loi de Moïse ne soit pas violée, pourquoi vous irritez-vous contre moi, parce que j’ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ? Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice. Quelques-uns, qui étaient de Jérusalem, disaient : N’est-ce pas là celui qu’ils cherchent à faire mourir ? Et voilà qu’il parle publiquement, et ils ne lui disent rien. Est-ce que vraiment les autorités ont reconnu qu’il est le Christ ? Mais, celui-ci, nous savons d’où il est ; or, quand le Christ viendra, personne ne saura d’où il est. Jésus criait donc dans le temple, enseignant et disant : Vous me connaissez, et vous savez d’où je suis. Je ne suis pas venu de moi-même ; mais Celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne Le connaissez pas. Moi, je Le connais, parce que je viens de Lui et que c’est Lui qui m’a envoyé. Ils cherchaient donc à L’arrêter ; et personne ne mit la main sur Lui, parce que son heure n’était pas encore venue. Mais, parmi la foule, beaucoup crurent en Lui.
OFFERTOIRE (psaume 39, 2-4) Le verset de l’Offertoire est tiré du Psaume 39. Quel est ce nouveau cantique de louange ? L’hymne de la Résurrection, l’Eucharistia du Testament Nouveau dans le Sang du Seigneur. Exspéctans exspectávi Dóminum, et respéxit me : et exaudívit deprecatiónem meam : et immísit in os meum cánticum novum, hymnum Deo nostro.
J’ai attendu et encore attendu le Seigneur, et Il a fait attention à moi. Il a exaucé ma prière, et Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, un hymne à notre Dieu.
SECRÈTE La Collecte qui sert de prélude au Canon est la même qu’au Troisième Dimanche après l’Épiphanie. Hæc hóstia, Dómine, quǽsumus, emúndet nostra delicta : et, ad sacrifícium celebrándum, subditórum tibi córpora mentésque sanctíficet. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Que cette hostie, nous Vous en supplions, Seigneur, nous purifie de nos fautes et qu’elle sanctifie les corps et les âmes de vos fidèles pour la célébration de ce Sacrifice. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
PRÉFACE DU CARÊME La Préface du Carême (Præfatio de Quadragesima) suivante est dite jusqu’au samedi avant le Dimanche de la Passion inclus, selon les rubriques : Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de Vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant :
Qui corporáli jejúnio vitia cómprimis, mentem élevas, virtútem largíris et prǽmia : per Christum Dóminum nostrum.
Vous qui, par le jeûne corporel, réprimez les vices, élevez l’âme, accordez la force et la récompense : par le Christ notre Seigneur.
Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes ac beáta Séraphim sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicentes.
Par Lui les Anges louent votre Majesté, les Dominations Vous adorent, les Puissances se prosternent en tremblant. Les Cieux, les Vertus des cieux et les bienheureux Séraphins La célèbrent, unis dans une même allégresse. A leurs chants, nous Vous prions, laissez se joindre aussi nos voix pour proclamer dans une humble louange.
COMMUNION (psaume 19, 6) Le Nom de Dieu, c’est le Verbe, c’est Jésus, qui dit toute la gloire, la beauté, la puissance et la bonté du Père ; et Il est précisément le Salut divin envoyé aux hommes, la source de l’allégresse, en qui seulement il convient de se réjouir. Lætábimur in salutári tuo : et in nómine Dómini, Dei nostri, magnificábimur.
Nous nous réjouirons de votre Salut, et nous nous glorifierons au Nom de notre Dieu.
POSTCOMMUNION La Collecte pour l’Eucharistie, ou l’action de grâces après la Communion, est celle du Vendredi précédent Huius nos, Dómine, percéptio sacraménti mundet a crímine : et ad cæléstia regna perdúcat. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Faites, ô Seigneur, que la réception de ce Sacrement nous purifie de toute faute et nous conduise au Royaume céleste. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
ORAISON SUR LE PEUPLE Dans la Missa du peuple, le Prêtre invoque sur lui la divine miséricorde, pour qu’enfin cessent les fléaux — primitivement l’on entendait par là le siège de la Ville par les barbares, les tremblements de terre, la peste, la famine, les catastrophes publiques — qui l’affligent, et qu’il puisse se relever dans la douce espérance de la clémence divine. Orémus : Humiliáte cápita vestra Deo.
Prions : Humiliez vos têtes devant Dieu. Miserére, Dómine, pópulo tuo : et contínuis tribulatiónibus laborántem, propítius respiráre concéde. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Ayez pitié de votre peuple, Seigneur, et dans votre miséricorde, donnez-lui quelque relâche, car c’est au milieu de continuelles tribulations qu’il poursuit ses efforts. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.