Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe du Lundi de la Passion » (Feria II infra Hebdomadam Passionis) avec l’ensemble des Textes Liturgiques (Introït « Miserere mihi, Domine » ; Collecte ; Lecture du prophète Jonas 3, 1-10 sur la conversion des Ninivites ; Graduel psaume 53, 4.3 ; Trait psaumes 102, 10 ; 78, 8-9 ; Évangile selon Saint Jean 7, 32-39 de Notre Seigneur Jésus-Christ en face des Pharisiens ; Offertoire psaume 6, 5 ; Secrète ; Préface de la Sainte Croix ; Communion psaume 23, 10 ; PostCommunion ; Oraison sur le peuple) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe de Toujours » célébrée en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris par Monsieur l’Abbé Denys de Crécy
La Sainte Messe du Lundi de la Passion (Feria II infra Hebdomadam Passionis) :
IIIème classe - Station à Saint-Chrysogone – Ornements violets
La Station est à Saint-Chrysogone, construite à l'emplacement de la maison de ce Martyr de la persécution de Dioclétien (son nom est cité au Canon de la Messe). Les Lectures opposent la soumission des Païens (Épître) à la persécution des Juifs (Évangile). Si ces derniers encerclent Jésus toujours plus étroitement afin de le mettre à mort, rapprochons-nous nous aussi toujours plus de Lui, comme de la source qui jaillit en vie éternelle.
INTROÏT (psaume 55, 2-3) Plainte du Christ souffrant. Miserere mihi, Domine, quóniam conculcávit me homo : tota die bellans tribulávit me.
Ayez pitié de moi, Seigneur, car l’homme m’a foulé aux pieds ; m’attaquant tout le jour, il m’a tourmenté. Ps. 55, 3 : Conculcavérunt me inimíci mei tota die : quóniam multi bellántes advérsum me.
Ps. 55, 3 : Mes ennemis m’ont foulé aux pieds tout le jour ; car il y en a beaucoup qui me font la guerre.
Puis on répète l'antienne « Miserere mihi, Domine » sans dire le Gloria.
COLLECTE Nous supplions Dieu, dans la Collecte, de nous accorder deux Grâces : la première, c’est qu’Il sanctifie notre jeûne quadragésimal, c’est-à-dire qu’Il fasse que les dispositions intérieures de l’âme qui déteste le vice concordent avec l’abstinence corporelle d’aliments ; la seconde, que les mérites de la pénitence et de la contrition du cœur nous vaillent le pardon de nos fautes passées. Sanctífica, quǽsumus, Dómine, nostra ieiúnia : et cunctárum nobis indulgéntiam propítius largíre culpárum. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Nous Vous en prions, Seigneur, sanctifiez nos jeûnes, et accordez-nous, dans votre bonté, le pardon de toutes nos fautes. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
LECTURE du prophète Jonas 3, 1-10 Les Ninivites se sont vus pardonnées pour avoir offert au Seigneur un jeûne collectif. Les catéchumènes et les pénitents publics pouvaient trouver dans cette Lecture des motifs d'espérance et de confiance : Dieu, dont les menaces sont si terribles, ne sait cependant pas résister au repentir d'un cœur qui renonce au péché. In diébus illis : Factum est verbum Dómini ad Ionam Prophétam secúndo, dicens : Surge, et vade in Níniven civitátem magnam : et prǽdica in ea prædicatiónem, quam ego loquor ad te. Et surréxit Ionas, et ábiit in Níniven iuxta verbum Dómini. Et Nínive erat civitas magna itínere trium diérum. Et cœpit Ionas introíre in civitátem itínere diéi uníus : et clamávit et dixit : Adhuc quadragínta dies, et Nínive subvertétur. Et credidérunt viri Ninivítæ in Deum : et prædicavérunt ieiúnium, et vestíti sunt saccis a maiore usque ad minórem. Et pervénit verbum ad regem Nínive : et surréxit de sólio suo, et abiécit vestiméntum suum a se, et indútus est sacco, et sedit in cínere. Et clamávit et dixit in Nínive ex ore regis et príncipum eius, dicens : Hómines et iuménta et boves et pécora non gustent quidquam : nec pascántur, et aquam non bibant. Et operiántur saccis hómines et iuménta, et clament ad Dóminum in fortitúdine, et convertátur vir a via sua mala, et ab iniquitáte, quæ est in mánibus eórum. Quis scit, si convertátur et ignóscat Deus : et revertátur a furóre iræ suæ, et non períbimus ? Et vidit Deus ópera eórum, quia convérsi sunt de via sua mala : et misértus est pópulo suo Dóminus, Deus noster.
En ces Jours-là, la Parole du Seigneur fut adressée une seconde fois à Jonas, en ces termes : Lève-toi, et va à Ninive, la grande ville, et prêches-y la prédication que je t’ordonne. Jonas se leva et alla à Ninive, selon la Parole du Seigneur ; or Ninive était une grande ville, de trois jours de marche. Et Jonas commença à entrer dans la ville pendant un jour de marche ; et il cria, en disant : Encore quarante jours, et Ninive sera détruite. Les Ninivites crurent à Dieu ; ils publièrent un jeûne et se couvrirent de sacs, depuis le plus grand jusqu’au plus petit. La chose parvint au roi de Ninive ; et il se leva de son trône, ôta son vêtement, se couvrit d’un sac, et s’assit sur la cendre. Il fit crier et publier dans Ninive cet ordre, comme venant de la bouche du roi et de ses princes : Que les hommes et les bêtes, les bœufs et les brebis ne goûtent rien ; qu’ils ne paissent point, et ne boivent pas d’eau. Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, et qu’ils crient au Seigneur avec force ; et que chacun revienne de sa voie mauvaise, et de l’iniquité qui est dans ses mains. Qui sait si Dieu ne se retournera pas pour pardonner, s’Il n’apaisera pas la fureur de sa colère, de sorte que nous ne périssions pas ? Dieu vit leurs œuvres, II vit qu’ils étalent revenus de leur voie mauvaise ; et le Seigneur Dieu eut pitié de son peuple.
GRADUEL (psaume 53, 4.3) Prière des Ninivites et de tout pécheur qui fait pénitence Deus, exáudi oratiónem meam : áuribus pércipe verba oris mei.
Ô Dieu, exaucez ma prière ; prêtez l’oreille aux paroles de ma bouche. V/. Deus, in nómine tuo salvum me fac, et in virtúte tua líbera me.
V/. Ô Dieu, sauvez-moi par votre Nom, et par votre puissance, délivrez-moi.
TRAIT (psaumes 102, 10 ; 78, 8-9) Le Trait suivant est dit aux Messes des lundis, mercredis et vendredis jusqu’au Mercredi de la Semaine Sainte inclus sauf au Mercredi des Quatre-Temps : Domine, non secúndum peccáta nostra, quæ fécimus nos : neque secúndum iniquitátes nostras retríbuas nobis.
Seigneur, ne nous traitez pas selon nos péchés, et ne nous punissez pas selon nos iniquités.
V/. Dómine, ne memíneris iniquitátum nostrarum antiquarum : cito antícipent nos misericórdiæ tuæ, quia páuperes facti sumus nimis. (Ici on se met à genoux)
V/. Seigneur, ne Vous souvenez plus de nos anciennes iniquités ; que vos Miséricordes viennent en hâte au-devant de nous, car nous sommes réduits à la dernière misère.
V/. Adiuva nos, Deus, salutáris noster : et propter glóriam nóminis tui, Dómine, libera nos : et propítius esto peccátis nostris, propter nomen tuum.
V/. Aidez-nous, ô Dieu notre Sauveur, et pour la Gloire de votre Nom, Seigneur, délivrez-nous et pardonnez-nous nos péchés, à cause de votre Nom.
ÉVANGILE (Jean 7, 32-39) La haine des prêtres et des scribes croît avec le temps, mais l'heure du Christ n'est pas encore venue. Prenant occasion de la cérémonie de l'eau qui était puisée par les prêtres pour être ensuite portée au Temple, Jésus annonce la véritable eau vive : l'Esprit Saint qui sera donné à ceux qui croiront. + Sequéntia sancti Evangélii secundum Joánnem VII, 32-39
Lecture du Saint Évangile selon Saint Jean 7, 32-39 In illo témpore : Misérunt príncipes et pharisǽi minístros, ut apprehénderent Iesum. Dixit ergo eis Iesus : Adhuc módicum tempus vobíscum sum : et vado ad eum, qui me misit. Quærétis me, et non inveniétis : et ubi ego sum, vos non potéstis veníre. Dixérunt ergo Iudǽi ad semetípsos : Quo hic itúrus est, quia non inveniémus eum ? numquid in dispersiónem géntium itúrus est, et doctúrus gentes ? Quis est hic sermo, quem dixit : Quærétis me, et non inveniétis : et ubi sum ego, vos non potéstis veníre In novíssimo autem die magno festivitátis stabat Iesus, et clamábat, dicens : Siquis sitit, véniat ad me et bibat. Qui credit in me, sicut dicit Scriptúra, flúmina de ventre eius fluent aquæ vivæ. Hoc autem dixit de Spíritu, quem acceptúri erant credéntes in eum.
En ce temps-là les Princes et les Pharisiens envoyèrent des agents pour arrêter Jésus. Jésus leur dit donc : Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis je m’en vais à Celui qui m’a envoyé. Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où je serai, vous ne pouvez venir. Les Juifs dirent donc entre eux : Où ira-t-il, que nous ne le trouverons pas ? Ira-t-il vers ceux qui sont dispersés parmi les Gentils, et instruira-t-il les Gentils ? Que signifie cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas, et là où je serai, vous ne pouvez venir ? Le dernier Jour, qui est le plus grand de la fête, Jésus se tenait debout, et criait, en disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croît en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croyaient en Lui.
OFFERTOIRE (psaume 6, 5) Le verset ad offerendum qui provient du Psaume 6 veut dire : après que votre justice aura été satisfaite, regardez-moi de nouveau avec bienveillance, Vous qui, à cause des péchés sous le poids desquels je plie, avez détourné de moi votre visage. Délivrez-moi et accordez-moi cette vie surabondante à laquelle j’aspire, vie qui me soustraira pour toujours à la cruauté de mes ennemis. Dómine, convértere, et éripe ánimam meam : salvum me fac propter misericórdiam tuam.
Revenez, Seigneur, et délivrez mon âme : sauvez-moi à cause de votre miséricorde.
SECRÈTE Dans la Collecte qui nous prépare à l’anaphore, nous prions pour que l’Hostie de salut, que nous allons offrir, nous purifiant de nos fautes, nous rende propice et généreuse la divine clémence. Tel est l’ordre des choses : d’abord la propitiation, puis la distribution des Grâces. Concéde nobis, Dómine, Deus noster : ut hæc hóstia salutáris et nostrórum fiat purgátio delictórum, et tuæ propitiátio maiestátis. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Accordez-nous, Seigneur notre Dieu, que cette hostie salutaire nous purifie de nos fautes et nous rende propice votre Majesté. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
PRÉFACE DE LA SAINTE CROIX La Préface suivante est dite : a) comme Préface propre aux Messes du Temps du 1er Dimanche de la Passion jusqu’au Jeudi en la Cène du Seigneur ; aux Messes tant festives que votives de la Sainte Croix, de la Passion du Seigneur et d’un instrument de la Passion du Seigneur, du très précieux Sang de N.S. Jésus-Christ, du Très Saint Rédempteur ; b) comme Préface du Temps à toutes les Messes du Temps du 1er Dimanche de la Passion jusqu’au Mercredi de la Semaine Sainte qui n’ont pas de Préface propre.
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de Vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant : Qui salútem humáni géneris in ligno Crucis constituísti : ut, unde mors oriebátur, inde vita resúrgeret : et, qui in ligno vincébat, in ligno quoque vincerétur : per Christum Dóminum nostrum.
Vous avez placé le Salut du genre humain dans le bois de la Croix : pour, là-même où la mort été née, y faire surgir la Vie : et pour que Celui qui vainquit par le bois, fut aussi vaincu par le bois : par le Christ Notre Seigneur. Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes ac beáta Séraphim sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicentes.
Par Lui les Anges louent votre Majesté, les Dominations Vous adorent, les Puissances se prosternent en tremblant. Les Cieux, les Vertus des cieux et les bienheureux Séraphins La célèbrent, unis dans une même allégresse. A leurs chants, nous Vous prions, laissez se joindre aussi nos voix pour proclamer dans une humble louange.
COMMUNION (psaume 23, 10) Ce chant, extrait du Psaume 23, annonce la rentrée triomphale au Ciel du Christ, et de tous ceux qui Le suivent. Dóminus virtútum ipse est Rex glóriæ.
Le Seigneur des armées est lui-même le Roi de gloire.
POSTCOMMUNION La sainte Messe et la Communion possèdent l’efficacité propitiatoire, et l’Eucharistie est en outre un antidote contre le venin du péché. Fils d’une nature corrompue avec un sang gâté qui circule dans nos veines, nous avons besoin d’un remède reconstituant, d’un sang virginal et sain qui nous rende la santé. Ce sang est celui du Christ, Lui qui a dit : « Qui me mange, vit de moi ». Sacraménti tui, quǽsumus, Dómine, participátio salutáris, et purificatiónem nobis tríbuat, et medélam. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Nous Vous en supplions, Seigneur, que la participation salutaire à votre Sacrement opère notre purification et nous soit un remède. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
ORAISON SUR LE PEUPLE Dans la Prière avant de congédier le peuple, nous supplions Dieu de répandre la vigueur non seulement dans notre esprit mais même dans notre corps, qui ne peut pas toujours ce que veut l’esprit afin que la pratique constante des bonnes œuvres nous mérite la Grâce d’être défendus, sous sa protection, des assauts de notre terrible adversaire. Orémus : Humiliáte cápita vestra Deo.
Prions : Humiliez vos têtes devant Dieu. Da, quǽsumus, Dómine, pópulo tuo salútem mentis et córporis : ut, bonis opéribus inhæréndo, tua semper mereátur protectióne deféndi. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Donnez, s’il Vous plaît, à votre peuple, ô Seigneur, le salut de l’âme et du corps, afin qu’en s’attachant à la pratique des bonnes œuvres, il mérite d’être toujours défendu par votre Protection. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.