Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe du Jeudi de la Passion » (Feria V infra Hebdomadam Passionis) avec l’ensemble des Textes Liturgiques (Introït « Omnia, quæ fecisti nobis, Domine » ; Collecte ; Lecture du prophète Daniel 3, 25...45 sur la prière d’Azarias dans la fournaise ; Graduel psaumes 95, 8-9 et 28, 9 ; Évangile selon Saint Luc 7, 36-50 de Notre Seigneur Jésus-Christ sur la pécheresse chez le Pharisien ; Offertoire psaume 136, 1 ; Secrète ; Préface de la Sainte Croix ; Communion psaume 118, 49-50 ; PostCommunion ; Oraison sur le peuple) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe de Toujours » célébrée en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris par Monsieur l’Abbé Michel Frament
La Sainte Messe du Jeudi de la Passion (Feria V infra Hebdomadam Passionis) :
IIIème classe - Station à Saint-Apollinaire – Ornements violets
Les textes de cette sainte Messe nous conduisent en exil : celui des Juifs à Babylone, celui des pécheurs publics. Ils étaient jadis utilisés le Jeudi saint pour la réconciliation des pénitents. Les deux Lectures (prière de Daniel en exil et le récit de la conversion de Marie-Madeleine) expriment les mêmes sentiments de pénitence et d'abandon à Dieu. Ce sont ces sentiments que nous devons nous approprier. Comme les Juifs à Babylone, pleurons à notre tour sur l'exil où le péché nous maintient loin de Dieu ; comme la pécheresse retournons au Seigneur et confions-nous en sa miséricorde.
A Rome, la Station est dans l’église construite vers 780 par le pape Adrien 1er, en l’honneur du saint Martyr Apollinaire (23 juillet), archevêque de Ravenne. Ce saint Martyr nous dit, en ce saint Temps de la Passion, que nous devons souffrir courageusement comme lui pour Jésus-Christ. C’est la raison pour laquelle l’Église choisit pendant toute cette semaine de la Passion le tombeau d’un Martyr comme lieu de réunion des fidèles.
INTROÏT (Daniel 3, 31) L’Introït est emprunté à Daniel (III, 31). Azarias, jeté dans la fournaise de Babylone, proclame que les maux qui oppriment le peuple sont la juste rétribution de ses péchés, puisqu’il refusa d’obéir à Dieu et mérita ainsi d’être abandonné par Lui. Toutefois, parce que la miséricorde divine ne s’éloigne jamais de sa justice, le martyr supplie Dieu de regarder, non les œuvres d’Israël, mais Lui-même, et de vouloir rendre ainsi gloire à son Nom en pardonnant et en accordant ses bienfaits à ceux qui, en toute justice, ne mériteraient rien autre que ses châtiments. Le choix que fit Grégoire II de cet Introït dépeint au vif les conditions très tristes de Rome durant la première moitié du VIIIe siècle. Omnia, quæ fecisti nobis, Domine, in vero iudício fecísti : quia peccávimus tibi, et mandátis tuis non obœdívimus : sed da glóriam nómini tuo, et fac nobíscum secúndum multitúdinem misericórdiæ tuæ.
Tout ce que Vous nous avez fait, Seigneur, c’est par une justice véritable que Vous l’avez fait ; car nous avons péché contre Vous et nous n’avons point obéi à vos Commandements : mais donnez gloire à votre Nom et agissez à notre égard selon la multitude de vos miséricordes. Ps. 118, 1 : Beáti immaculáti in via : qui ámbulant in lege Dómini.
Ps. 118, 1 : Heureux ceux qui sont immaculés dans la voie, qui marchent dans la Loi du Seigneur.
Puis on répète l'antienne « Omnia, quæ fecisti nobis, Domine » sans dire le Gloria.
COLLECTE Le Jeûne, en son sens large, est un remède aux blessures du péché originel et à ses conséquences. Præsta, quǽsumus, omnípotens Deus : ut dígnitas condiciónis humánæ, per immoderántiam sauciáta, medicinális parsimóniæ stúdio reformétur. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Faites, nous Vous en supplions, ô Dieu tout-puissant, que la dignité de la nature humaine, qui a été blessée par l’intempérance, soit rétablie au moyen de cette abstinence salutaire. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
LECTURE du prophète Daniel 3, 25...45 Avec le peuple juif en exil à Babylone et loin du temple de Jérusalem, l'Église prie pour obtenir d'être délivrée de ses ennemis et surtout purifiée des péchés que commettent ses membres. In diébus illis : Orávit Azarías Dóminum, dicens : Dómine, Deus noster : ne, quǽsumus, tradas nos in perpétuum propter nomen tuum, et ne díssipes testaméntum tuum : neque áuferas misericórdiam tuam a nobis propter Abraham diléctum tuum, et Isaac servum tuum, et Israël sanctum tuum : quibus locútus es, póllicens, quod multiplicáres semen eórum sicut stellas cæli et sicut arénam, quæ est in lítore maris : quia, Dómine, imminúti sumus plus quam omnes gentes, sumúsque húmiles in univérsa terra hódie propter peccáta nostra. Et non est in témpore hoc princeps, et dux, et prophéta, neque holocáustum, neque sacrifícium, neque oblátio, neque incénsum, neque locus primitiárum coram te, ut póssimus inveníre misericórdiam tuam : sed in ánimo contríto et spíritu humilitátis suscipiámur. Sicut in holocáusto aríetum et taurórum, et sicut in mílibus agnórum pínguium : sic fiat sacrifícium nostrum in conspéctu tuo hódie, ut pláceat tibi : quóniam non est confúsio confidéntibus in te. Et nunc séquimur te in toto corde, et timémus te, et qu.rimus fáciem tuam. Ne confúndas nos : sed fac nobíscum iuxta mansuetúdinem tuam et secúndum multitúdinem misericórdiæ tuæ. Et érue nos in mirabílibus tuis, et da glóriam nómini tuo, Dómine : et confundántur omnes, qui osténdunt servis tuis mala, confundántur in omni poténtia tua : et robur eórum conterátur : et sciant, quia tu es Dóminus, Deus solus, et gloriósus super orbem terrárum, Dómine, Deus noster.
En ces jours-là, Azarias pria le Seigneur et dit : Seigneur notre Dieu, ne nous abandonnez pas à jamais, nous Vous en supplions, à cause de votre Nom, et ne détruisez pas votre alliance. Et ne retirez pas de nous votre miséricorde, à cause d’Abraham votre bien-aimé, et d’Isaac votre serviteur, et d’Israël votre saint, auxquels Vous avez parlé, promettant de multiplier leur race comme les étoiles du ciel, et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, car, Seigneur, nous sommes réduits à un plus petit nombre que toutes les nations, et nous sommes aujourd’hui humiliés sur toute la terre à cause de nos péchés. Et il n’y a plus actuellement ni prince, ni chef, ni prophète, ni holocauste, ni sacrifice, ni oblation, ni encens, ni endroit pour Vous offrir les prémices, afin que nous puissions trouver votre miséricorde. Mais recevez-nous dans un cœur contrit et dans un esprit humilié, comme un holocauste de béliers et de taureaux, comme des milliers d’agneaux gras, qu’ainsi notre sacrifice paraisse aujourd’hui devant Vous et qu’il Vous soit agréable, car ceux qui ont confiance en Vous ne sont pas confondus. Et maintenant nous Vous suivons de tout notre cœur ; nous Vous craignons, et nous recherchons votre face. Ne nous confondez pas, mais agissez envers nous selon votre douceur et selon la multitude de vos miséricordes. Délivrez-nous par vos merveilles, et donnez gloire à votre Nom. Seigneur. Que tous ceux qui font souffrir vos serviteurs soient confondus ; qu’ils soient confondus par votre toute-puissance, et que leur force soit brisée ; et qu’ils sachent que Vous, Seigneur, êtes le Dieu unique et glorieux sur toute la terre, ô Seigneur notre Dieu.
GRADUEL (psaumes 95, 8-9 et 28, 9) Hymne de reconnaissance des pécheurs réconciliés qui peuvent à nouveau participer au saint Sacrifice. Tóllite hóstias, et introíte in átria eius : adoráte Dóminum in aula sancta eius.
Prenez des victimes et entrez dans ses parvis : adorez le Seigneur dans son saint Tabernacle. V/. Revelávit Dóminus condénsa : et in templo eius omnes dicent glóriam.
V/. Le Seigneur découvrira les lieux sombres : et dans son Temple, tous publieront sa gloire.
ÉVANGILE (Luc 7, 36-50) « Quand je pense à Marie-Madeleine, j'aimerais mieux pleurer que parler. Il faudrait avoir un cœur de pierre pour ne pas se sentir poussé à la pénitence par les larmes de la pécheresse ! Elle considéra ce qu'elle avait fait par le passé, et ne voulut pas mettre de retard à ce qu'elle ferait pour le réparer » (Saint Grégoire le Grand) + Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam VII, 36-50
Lecture du Saint Évangile selon Saint Luc 7, 36-50 In illo témpore : Rogábat Iesum quidam de pharisǽis, ut manducáret cum illo. Et ingréssus domum pharisǽi, discúbuit. Et ecce múlier, quæ erat in civitáte peccátrix, ut cognóvit, quod accubuísset in domo pharisǽi, áttulit alabástrum unguénti : et stans retro secus pedes eius, lácrimis cœpit rigáre pedes eius, et capíllis cápitis sui tergébat, et osculabátur pedes eius, et unguénto ungébat. Videns autem pharisǽus, qui vocáverat eum, ait intra se, dicens : Hic si esset Prophéta, sciret útique, quæ et qualis est múlier, quæ tangit eum : quia peccátrix est. Et respóndens Iesus, dixit ad illum : Simon, hábeo tibi áliquid dícere. At ille ait : Magíster, dic. Duo debitóres erant cuidam fæneratóri : unus debébat denários quingéntos, et álius quinquagínta. Non habéntibus illis, unde rédderent, donávit utrísque. Quis ergo eum plus díligit ? Respóndens Simon, dixit : Æstimo, quia is, cui plus donávit. At ille dixit ei : Recte iudicásti. Et convérsus ad mulíerem, dixit Simóni : Vides hanc mulíerem ? Intrávi in domum tuam, aquam pédibus meis non dedísti : hæc autem lácrimis rigávit pedes meos et capíllis suis tersit. Osculum mihi non dedísti : hæc autem, ex quo intrávit, non cessávit osculári pedes meos. Oleo caput meum non unxísti : hæc autem unguénto unxit pedes meos. Propter quod dico tibi : Remittúntur ei peccáta multa, quóniam diléxit multum. Cui autem minus dimíttitur, minus díligit. Dixit autem ad illam : Remittúntur tibi peccáta. Et cœpérunt, qui simul accumbébant, dícere intra se : Quis est hic, qui étiam peccáta dimíttit ? Dixit autem ad mulíerem : Fides tua te salvam fecit : vade in pace.
En ce temps-là, un Pharisien pria Jésus de manger avec lui. Et étant entré dans la maison du pharisien, Il se mit à table. Et voici qu’une femme, qui était une pécheresse dans la ville, ayant su qu’Il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre, rempli de parfum ; et se tenant derrière Lui, à ses pieds, elle se mit à arroser ses pieds de ses larmes, et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête, et elle baisait ses pieds et les oignait de parfum. Voyant cela, le pharisien qui l’avait invité dit en lui-même : Si cet homme était prophète, il saurait certainement qui et de quelle espèce est la femme qui le touche ; car c’est une pécheresse. Et Jésus, prenant la parole, lui dit : Simon, j’ai quelque chose à te dire. Il répondit : Maître, dites. Un créancier avait deux débiteurs, l’un devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante. Comme ils n’avaient pas de quoi les rendre, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel donc l’aimera davantage ? Simon répondit : Je pense que c’est celui auquel il a remis davantage. Jésus lui dit : Tu as bien jugé. Et se tournant vers la femme, Il dit à Simon : Tu vois là cette femme ? Je suis entré dans ta maison : tu ne m’as pas donné d’eau pour mes pieds ; mais elle a arrosé mes pieds de ses larmes, et elle les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas donné de baiser ; mais elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé de baiser mes pieds. Tu n’as pas oint ma tête d’huile ; mais elle, elle a oint mes pieds de parfum. C’est pourquoi, je te le dis, beaucoup de péchés lui sont remis, parce qu’elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on remet moins, aime moins. Alors Il dit à cette femme : Tes péchés te sont remis. Et ceux qui étaient à table avec Lui commencèrent à dire en eux-mêmes : Quel est celui-ci, qui remet les péchés ? Et Il dit à la femme : Ta foi t’a sauvée ; va en paix.
OFFERTOIRE (psaume 136, 1) Les larmes de la contrition et du désir du ciel effacent les péchés. Super flúmina Babylónis illic sédimus et flévimus : dum recordarémur tui, Sion.
Au bord des fleuves de Babylone nous nous sommes assis et nous avons pleuré en nous souvenant de Sion.
SECRÈTE La Prière d’introduction à l’anaphore a une saveur très antique. Le Seigneur voulut instituer précisément le divin Sacrement sous les espèces du pain et du vin, pour que nous comprenions que, de même que ces éléments fournissent la nourriture quotidienne de l’homme et celle qui lui convient le mieux, ainsi l’Eucharistie est le divin aliment dont l’âme se nourrit habituellement pour soutenir sa vie surnaturelle. Dómine, Deus noster, qui in his pótius creatúris, quas ad fragilitátis nostræ subsídium condidísti, tuo quoque nómini múnera iussísti dicánda constítui : tríbue, quǽsumus ; ut et vitæ nobis præséntis auxílium et æternitátis effíciant sacraméntum. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Seigneur notre Dieu, qui avez ordonné que ce serait de préférence parmi les choses créées par Vous pour la subsistance de notre nature fragile, que les dons à dédier à votre saint Nom fussent aussi choisis, faites, nous Vous en supplions, que ces dons nous valent du secours dans la vie présente et nous deviennent un gage de l’Éternité. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
PRÉFACE DE LA SAINTE CROIX La Préface suivante est dite : a) comme Préface propre aux Messes du Temps du 1er Dimanche de la Passion jusqu’au Jeudi en la Cène du Seigneur ; aux Messes tant festives que votives de la Sainte Croix, de la Passion du Seigneur et d’un instrument de la Passion du Seigneur, du très précieux Sang de N.S. Jésus-Christ, du Très Saint Rédempteur ; b) comme Préface du Temps à toutes les Messes du Temps du 1er Dimanche de la Passion jusqu’au Mercredi de la Semaine Sainte qui n’ont pas de Préface propre.
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de Vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant : Qui salútem humáni géneris in ligno Crucis constituísti : ut, unde mors oriebátur, inde vita resúrgeret : et, qui in ligno vincébat, in ligno quoque vincerétur : per Christum Dóminum nostrum.
Vous avez placé le Salut du genre humain dans le bois de la Croix : pour, là-même où la mort été née, y faire surgir la Vie : et pour que Celui qui vainquit par le bois, fut aussi vaincu par le bois : par le Christ Notre Seigneur. Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes ac beáta Séraphim sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicentes.
Par Lui les Anges louent votre Majesté, les Dominations Vous adorent, les Puissances se prosternent en tremblant. Les Cieux, les Vertus des cieux et les bienheureux Séraphins La célèbrent, unis dans une même allégresse. A leurs chants, nous Vous prions, laissez se joindre aussi nos voix pour proclamer dans une humble louange.
COMMUNION (psaume 118, 49-50) Cette parole d'espérance, c'est la promesse du pardon, en Jésus dans la sainte Communion Meménto verbi tui servo tuo, Dómine, in quo mihi spem dedísti : hæc me consoláta est in humilitáte mea.
Souvenez-Vous de la parole que Vous avez dite à votre serviteur ; par elle Vous m’avez donné l’espérance, c’est ce qui m’a consolé dans mon humiliation.
POSTCOMMUNION La Collecte après la Communion est antique, et, au moyen âge, elle fut choisie comme prière de dévotion privée que les Prêtres avaient l’habitude de réciter tout de suite après avoir participé aux saints Mystères. Quod ore súmpsimus, Dómine, pura mente capiámus : et de munere temporáli, fiat nobis remédium sempitérnum. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Faites, ô Seigneur, que ce que nous avons pris de nos lèvres, nous le gardions dans une âme pure et que le bienfait reçu dans le temps devienne pour nous un remède en vue de l’Éternité. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
ORAISON SUR LE PEUPLE Dans la Bénédiction sur le peuple avant de le congédier, nous supplions le Seigneur de nous accorder la Grâce de mépriser les vains attraits des passions — mépris dont parlait sainte Agathe avant de mourir : Gratias tibi ago, Domine, quia extinxisti a me amorem sæculi — et de nous remplir de la joie de l’Esprit Saint, c’est-à-dire de cette onction intérieure qui accompagne l’observance des divins Commandements, et qui rendait douces à Étienne les pierres du torrent, et suaves les tourments aux anciens Martyrs de la Foi. Orémus : Humiliáte cápita vestra Deo.
Prions : Humiliez vos têtes devant Dieu. Esto, quǽsumus, Dómine, propítius plebi tuæ : ut, quæ tibi non placent, respuéntes ; tuórum pótius repleántur delectatiónibus mandatórum. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Nous Vous en supplions, Seigneur, soyez propice à votre peuple afin que repoussant ce qui Vous déplaît, il ressente toujours davantage les délices que Vous réservez à ceux qui observent vos Commandements. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.