Voici la retransmission vidéo de la « Vigile Pascale du Samedi Saint » (De Vigilia Paschali in Sabbato Sancto) célébrée par la FSSPX en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris avec l’ensemble des Textes Liturgiques des 4 Cérémonies de cette Veillée Solennelle (Cérémonie de la Lumière : Bénédiction du Feu Nouveau et du Cierge Pascal, puis Annonce du Message Pascal ou Exsultet ; La Cérémonie des Lectures et les Litanies des Saints ; La Cérémonie de l'Eau : Bénédiction des Fonts Baptismaux et renouvellement des Promesses de notre Baptême ; La Sainte Messe de la Vigile Pascale, suivie des Laudes de la Résurrection) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe Traditionnelle »
1ère classe - Ornements Violets et Blancs - Station à Saint-Jean-de-Latran
Dans la nuit du Samedi Saint, nous célébrons la Veillée Pascale, au cours de Laquelle nous est annoncée la Résurrection du Christ et sa Victoire définitive sur la mort et sur le péché. Cette Nuit est le centre de toute l'année liturgique. Tous les Chrétiens y célèbrent l'anniversaire de leur « passage » de la mort du péché à la vie de Dieu, de l'esclavage du démon à la liberté des enfants de Dieu.
Les 4 Cérémonies de cette Veillée Solennelle de la Nuit Pascale
• La Cérémonie de la Lumière : Bénédiction du Feu Nouveau et du Cierge Pascal, puis Annonce du Message Pascal ou Exsultet
• Les Lectures et les Litanies des Saints ;
• La Cérémonie de l'Eau : Bénédiction des Fonts Baptismaux et renouvellement des Promesses de notre Baptême ;
• La Messe de la Vigile, suivie des Laudes de la Résurrection.
BÉNÉDICTION DU FEU NOUVEAU
A l’heure qui permet de commencer la Messe Solennelle vers minuit, le Célébrant, revêtu de la chape violette, se rend avec ses ministres à la porte de l'église et bénit le feu :
V/. Dóminus vobíscum. (Le Seigneur soit avec vous)
R/. Et cum spíritu tuo. (Et avec votre esprit)
Orémus. Deus, qui per Fílium tuum, angulárem scílicet lápidem, claritátis tuæ ignem fidélibus contulísti : prodúctum e sílice, nostris profutúrum úsibus, novum hunc ignem sanctí + fica : et concéde nobis, ita per hæc festa paschália cæléstibus desidériis inflammári ; ut ad perpétuæ claritátis, puris méntibus, valeámus festa pertíngere. Per eúndem Christum, Dóminum nostrum.
Dieu, par votre Fils, Lequel est la pierre angulaire, avez allumé pour Vos fidèles le Feu de vos Clartés ; sanctifiez ce Feu Nouveau, tiré de la pierre pour servir à nos usages, et accordez-nous d’être, pendant ces Fêtes Pascales, enflammés de célestes désirs afin que nous méritions d’arriver à ces Fêtes avec des cœurs purs pour jouir d’une Lumière éternelle.
R/. Amen. (Ainsi soit-il)
Le Célébrant asperge trois fois d'Eau bénite le Feu Nouveau. Un acolyte place dans l'encensoir un des charbons de ce Feu, puis le Célébrant l'encense.
BÉNÉDICTION DU CIERGE PASCAL
Au cœur de la Nuit, le Cierge Pascal est un symbole du Christ chassant les ténèbres du péché. « Le Cierge est une Lumière qui vit en vertu du Sacrifice, qui illumine en se consumant Lui-même. Il représente d'une façon merveilleuse le Mystère Pascal du Christ qui se donne Lui-même et ainsi donne la grande Lumière. Le Christ est la Flamme qui brule le mal transformant ainsi le monde et nous-mêmes, et Il est en même temps la Lumière dans Laquelle se rencontrent la Chaleur et la Bonté de Dieu » (Benoît XVI). Avec un stylet, le Célébrant grave dans la cire du Cierge Pascal une Croix, Alpha et Omega (première et dernière lettres de l'alphabet grec) et les quatre chiffres de l'année en cours. En même temps, il dit :
Christus heri et hodie. (Le Christ hier et aujourd'hui)
Princípium et Finis. (Principe et Fin)
Alpha et Omega. (Alpha et Oméga)
Ipsíus sunt témpora et sǽcula. (Les temps et les siècles Lui appartiennent)
Ipsi glória et impérium per univérsa æternitátis sǽcula. Amen. (À Lui, Gloire et Puissance dans tous les siècles de l'éternité. Ainsi soit-il.)
Le célébrant asperge d'Eau bénite cinq grains d'encens et les encense puis les fixe en forme de croix sur le cierge pascal, en disant :
Per sua sancta vúlnera gloriósa custódiat et consérvet nos Christus Dominus. Amen. (Par Ses saintes Plaies glorieuses, que le Christ Seigneur nous garde et nous protège. Ainsi soit-il.)
Les cinq grains d'encens, fixés sur le Cierge Pascal, symbolisent les aromates qui furent versés dans les Cinq Plaies, pour embaumer et conserver le Corps du Seigneur. Le diacre présente alors au Célébrant un cierge allumé au Feu Nouveau avec lequel le Célébrant allume le Cierge Pascal, en disant :
Lumen Christi glorióse resurgéntis dissipet ténebras cordis et mentis. (Que la Lumière du Christ glorieusement ressuscité chasse les ténèbres du cœur et de l'esprit.)
Puis il bénit le Cierge allumé. Cette Oraison fait allusion à l'ancienne coutume d'emporter dans les maisons des parcelles du Cierge Pascal, appelées Agnus Dei.
V/. Dóminus vobíscum. (Le Seigneur soit avec vous)
R/. Et cum spíritu tuo. (Et avec votre esprit)
Orémus. Véniat, quǽsumus, omnípotens Deus, super hunc incénsum céreum larga tuæ bene+dictiónis infúsio : et hunc noctúrnum splendórem invisíbilis regenerátor accénde ; ut non solum sacrifícium, quod hac nocte litátum est, arcána lúminis tui admixtióne refúlgeat ; sed in quocúmque loco ex huius sanctificatiónis mystério aliquid fúerit deportátum, expúlsa diabólicæ fraudis nequítia, virtus tuæ maiestátis assístat. Per Christum, Dóminum nostrum.
Nous Vous en supplions, Dieu Tout-Puissant, faites que l’effusion de votre Bénédiction se répande abondamment sur ce Cierge allumé, et, Régénérateur invisible, allumez cette Lumière qui doit nous éclairer cette nuit ; afin que ce ne soit pas uniquement le Sacrifice qui Vous est offert pour cette nuit qui brille des feux de votre Lumière mystérieuse, mais qu’en tout lieu où le Mystère de cette Bénédiction sera apporté, les ruses de la malice diabolique soient déjouées et que là aussi la Puissance de votre Majesté éclate.
R/. Amen. (Ainsi soit-il)
PROCESSION SOLENNELLE
Cette Procession symbolise le chemin de l'humanité qui, dans la Nuit de l’histoire, recherche la Lumière et la Vie véritables. Cette Lumière, cette Vie, c'est le Christ : en Le suivant, en gardant le regard de notre cœur fixé sur Lui, nous sommes sur le bon chemin.
« Prions le Seigneur afin que nous-mêmes, nous devenions des porteurs de sa Lumière, pour qu'à travers l'Eglise la splendeur du Visage du Christ entre dans le monde » (Benoît XVI)
Toute l'église est dans l'obscurité. Le diacre, qui vient de se revêtir de l’étole et de la dalmatique blanches, prend en main le Cierge Pascal ; et la Procession s'organise : le thuriféraire, puis le sous-diacre avec la Croix, le diacre portant le Cierge, le célébrant, le clergé, les fidèles. Tous ont un cierge (éteint) à la main.
La Procession s'arrêtera trois fois : au fond de l'église, au milieu de la nef, au centre du chœur. À chaque arrêt, le diacre élève le Cierge bénit et chante sur un ton de plus en plus élevé :
V/. Lumen Christi (Lumière du Christ).
Tous s'agenouillent, tournés vers le Cierge, et répondent :
R/. Deo gratias (Nous rendons Grâces à Dieu !)
Au fond de l'église, seul le Cierge du célébrant est allumé. Au milieu de l'église, on allume au Cierge Pascal tous les cierges du clergé. Au dernier arrêt, on communique cette Flamme à tous les cierges de l'assemblée. Le diacre place le Cierge Pascal au centre du chœur. Puis il demande la Bénédiction du célébrant qui lui répond :
Dóminus sit in corde tuo, et in lábiis tuis : ut digne et competénter annúnties suum paschále præcónium : In nomine Patris, et Filii, + et Spíritus Sancti. Amen.
Que le Seigneur soit dans votre cœur et sur vos lèvres pour que vous puissiez dignement annoncer la Nouvelle de Pâque. Ainsi soit-il.
Après avoir encensé le Livre et le Cierge Pascal, le diacre chante l'Exsultet. Tous écoutent le Message Pascal (ou « Louange du Cierge ») en restant debout comme à l'Évangile, et en tenant leur cierge allumé.
MESSAGE PASCAL ou EXSULTET
« Exulter, c'est se réjouir à cause du bien qui réside dans l'Aimé. La Joie de l'Épouse mystique du Christ est une joie qui n'est pas de la terre, Elle nous tire en haut, Elle tire le cœur de Ses enfants et les fixe hors d'eux-mêmes, hors des fluctuations du temps : là-Haut, dans le Ciel, où sont les vraies Joies. La Sainte Liturgie est une école d’admiration et de joie. Le Praeconium paschale n'est qu’un long épanchement de l'âme en extase devant le Mystère de sa délivrance » (Dom Gérard)
Invitation solennelle à la Joie
Exsúltet iam Angélica turba cælórum : exsúltent divína mystéria : et pro tanti Regis victória tuba ínsonet salutáris. Gáudeat et tellus tantis irradiáta fulgóribus : et ætérni Regis splendóre illustráta, totíus orbis se séntiat amisísse calíginem. Lætétur et mater Ecclésia, tanti lúminis adornáta fulgóribus : et magnis populórum vócibus hæc aula resúltet.
Que la foule des anges exulte maintenant dans les Cieux, qu'ils célèbrent avec des chants de joie les divins Mystères, et que la trompette du salut résonne devant la Victoire d'un si grand Roi. Que la terre aussi se réjouisse, irradiée d'un tel éclat, et qu'illuminée de la splendeur du Roi éternel, elle se sente délivrée de l'obscurité qui couvrait le monde entier. Que l'Église, notre Mère, parée de l'éclat d'une telle Lumière, se réjouisse aussi, et que cette nef retentisse de la grande voix des peuples !
Prière personnelle du diacre
Quaprópter astántes vos, fratres caríssimi, ad tam miram huius sancti lúminis claritátem, una mecum, quæso, Dei omnipoténtis misericórdiam invocáte. Ut, qui me non meis méritis intra Levitárum númerum dignatus est aggregáre : lúminis sui claritátem infúndens, Cérei huius laudem implére perfíciat. Per Dominum nostrum Iesum Christum, Fílium suum : qui cum eo vivit et regnat in unitáte Spíritus Sancti Deus : Per omnia sǽcula sæculórum.
C'est pourquoi, très chers frères, qui vous tenez ici à la clarté si admirable de cette Sainte Lumière, je vous supplie d'invoquer avec moi la Miséricorde du Dieu Tout-Puissant : Lui qui a daigné m'associer, sans mérite de ma part, au nombre des lévites, qu'Il répande sur moi la Clarté de sa Lumière et fasse que la louange de ce Cierge soit accomplie. Par notre Seigneur Jésus-Christ, son Fils, qui, étant Dieu, vit et règne avec Lui en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.
R/. Amen. (Ainsi soit-il)
V/. Dóminus vobíscum. (Le Seigneur soit avec vous)
R/. Et cum spíritu tuo. (Et avec votre esprit)
V/. Sursum corda. (Élevons nos cœurs)
R/. Habémus ad Dóminum. (Ils sont tournés vers le Seigneur)
V/. Grátias agámus Dómino Deo nostro. (Rendons grâces au Seigneur notre Dieu)
R/. Dignum et iustum est. (Cela est digne et juste)
Le principal motif de notre Joie
Vere dignum et iustum est, invisibilem Deum Patrem omnipoténtem, Filiúmque eius unigénitum, Dominum nostrum Iesum Christum, toto cordis ac mentis afféctu et vocis ministério personáre. Qui pro nobis ætérno Patri Adæ débitum solvit : et véteris piáculi cautiónem pio cruóre detérsit.
Il est vraiment juste et nécessaire de proclamer de toute l'ardeur de notre cœur et de notre âme, et par l'office de la voix, le Dieu invisible, Père tout-puissant, et son Fils unique, notre Seigneur Jésus-Christ : Lui qui a payé pour nous au Père éternel la dette d'Adam, et a effacé par son Sang la créance de l'antique péché.
Éloge de la Nuit Pascale, réalité et figures
Hæc sunt enim festa paschália, in quibus verus ille Agnus occíditur, cuius sánguine postes fidelium consecrántur. Hæc nox est, in qua primum patres nostros, fílios Israël edúctos de Ægýpto, Mare Rubrum sicco vestígio transire fecísti. Hæc ígitur nox est, quæ peccatórum ténebras colúmnæ illuminatióne purgávit. Hæc nox est, quæ hódie per univérsum mundum in Christo credéntes, a vítiis sǽculi et calígine peccatórum segregátos, reddit grátiæ, sóciat sanctitáti. Hæc nox est, in qua, destrúctis vínculis mortis, Christus ab ínferis victor ascéndit. Nihil enim nobis nasci prófuit, nisi rédimi profuísset.
Car voici les Fêtes de Pâques, durant Lesquelles est immolé le véritable Agneau, dont le Sang consacre les portes des fidèles. Cette Nuit est celle où jadis, après avoir tiré d'Égypte nos pères, les enfants d'Israël, Vous leur avez fait passer la mer Rouge à pied sec. Cette Nuit est donc Celle qui a dissipé les ténèbres des péchés par l'illumination de la colonne de feu. C'est cette Nuit qui, aujourd'hui, dans le monde entier, en arrachant aux ténèbres du péché et aux vices du monde ceux qui croient au Christ, les a rendus à la Grâce et les a réunis aux Saints. C'est cette Nuit où le Christ, ayant brisé les chaînes de la mort, est remonté Victorieux des enfers. Car en vain aurions-nous vu le jour, si cela ne nous avait servi à être rachetés.
Élan d'admiration et d'amour devant l'Œuvre de notre Rédemption
O mira circa nos tuæ pietátis dignátio ! O inæstimábilis diléctio caritátis : ut servum redimeres, Fílium tradidísti ! O certe necessárium Adæ peccátum, quod Christi morte delétum est ! O felix culpa, quæ talem ac tantum méruit habére Redemptórem !
Ô admirable condescendance de votre Bonté envers nous ! Ô inestimable dilection de la Charité : pour racheter l'esclave, Vous avez livré le Fils ! Ô vraiment nécessaire péché d'Adam, qui a été détruit par la mort du Christ ! Ô heureuse faute, qui a mérité d'avoir un tel et si grand Rédempteur !
Reprise de l'éloge de la Nuit Pascale
O vere beáta nox, quæ sola méruit scire tempus et horam, in qua Christus ab ínferis resurréxit ! Hæc nox est, de qua scriptum est : Et nox sicut dies illuminábitur : Et nox illuminátio mea in deliciis meis. Huius ígitur sanctificátio noctis fugat scélera, culpas lavat : et reddit innocéntiam lapsis et mæstis lætítiam. Fugat ódia, concórdiam parat et curvat imperia.
Ô Nuit vraiment heureuse, qui seule a connu le temps et l'heure où le Christ est ressuscité des enfers ! C'est de cette Nuit qu'il est écrit : Et la Nuit sera illuminée comme le jour, et la Nuit sera lumineuse pour éclairer mes délices. C'est pourquoi la Sainteté de cette Nuit bannit les crimes, lave les fautes, rend l'innocence aux coupables et la joie des affligés. Elle dissipe les haines, rétablit la concorde et soumet les empires.
Acte d'offrande
In huius ígitur noctis grátia, súscipe, sancte Pater, incénsi huius sacrifícium vespertínum : quod tibi in hac Cérei oblatióne sollémni, per ministrórum manus de opéribus apum, sacrosancta reddit Ecclésia.
Aussi, en cette Nuit de Grâce, recevez, Père Saint, cette Flamme comme un sacrifice du soir que la sainte Église Vous offre par les mains de Ses ministres en Vous présentant solennellement ce Cierge, œuvre des abeilles.
Le symbolisme du Cierge et de la Flamme
Sed iam colúmnæ huius præconia nóvimus, quam in in honórem Dei rútilans ignis accéndit. Qui licet sit divísus in partes, mutuáti tamen lúminis detriménta non novit. Alitur enim liquántibus ceris, quas in substántiam pretiósæ huius lámpadis apis mater edúxit.
Mais déjà nous connaissons les louanges de cette colonne qu'en l'honneur de Dieu un feu éclatant fait briller. Lequel, quoique divisé en parties, ne souffre aucune diminution en prêtant sa Lumière. Car Il se nourrit de cires fondantes, que la mère abeille a produites pour former la substance de ce précieux flambeau.
Dernier éloge de la Nuit Pascale
O vere beata nox, quæ exspoliávit Ægýptios, ditávit Hebrǽos ! Nox, in qua terrenis cæléstia, humánis divína iungúntur.
Ô Nuit vraiment heureuse, qui a dépouillé les Égyptiens, enrichi les Hébreux ! Nuit où le Ciel s'unit à la terre, les Choses divines aux choses humaines.
Souhaits relatifs au Cierge Pascal
Orámus ergo te, Dómine : ut Céreus iste in honórem tui nóminis consecrátus, ad noctis huius calíginem destruéndam, indefíciens persevéret. Et in odórem suavitátis accéptus, supérnis lumináribus misceátur. Flammas eius lúcifer matutínus invéniat. Ille, inquam, lúcifer, qui nescit occásum. Ille, qui regréssus ab ínferis, humáno géneri serénus illúxit.
Nous Vous prions donc, Seigneur, afin que ce Cierge consacré en l'honneur de votre Nom perdure sans cesse pour dissiper les ténèbres de cette nuit ; reçu en odeur de suavité, qu'il se mêle aux luminaires d'en Haut. Que Ses flammes soient perçues par l'astre du matin ; cet astre, dis-je, qui ne connaît pas le couchant ; Lui qui, revenu des enfers, a brillé, serein, sur le genre humain.
Dernière Prière
Precámur ergo te, Dómine : ut nos fámulos tuos, omnémque clerum, et devotíssimum pópulum : una cum beatíssimo Papa nostro N., et Antístite nostro N., quiéte témporum concéssa, in his paschalibus gáudiis, assídua protectióne régere, gubernáre et conserváre digneris. Réspice étiam ad eos qui nos in potestáte regut, et, ineffábili pietátis et misericórdiæ tuæ múnere, dírige cogitatiónes eórum ad iustítiam et pacem, et de terréna operositáte ad cæléstem patriam pervéniant com omni pópulo tuo. Per eúndem Dóminum nostrum Iesum Christum, Fílium tuum : Qui tecum vivit et regnat in unitáte Spíritus Sancti Deus : per ómnia sǽcula sæculórum.
Ainsi nous Vous prions, Seigneur, dans ces Joies Pascales, de nous accorder la paix temporelle, et de daigner, par Votre continuelle Protection, nous diriger, gouverner et conserver, nous, Vos serviteurs, tout le clergé et le peuple très fidèle, avec notre bienheureux père le Pape N. et notre évêque N. Jetez aussi un regard sur ceux qui nous gouvernent avec autorité, et par le Don ineffable de votre miséricordieuse Bonté, dirigez leurs pensées vers la justice et la paix, afin que, des difficultés de la terre, ils parviennent à la céleste Patrie avec tout votre Peuple. Par le même Jésus-Christ votre Fils, notre Seigneur, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous en l'unité du Saint-Esprit, pour tous les siècles des siècles.
R/. Amen. (Ainsi soit-il)
Chacun éteint son cierge. Le diacre dépose les vêtements blancs et reprend les violets.
PREMIÈRE LECTURE du Livre de la Genèse 1, 1-31 ; 2, 1-2
Tous les êtres sortent du néant à l'Appel de Dieu selon un ordre croissant de dignité, jusqu'à l'homme, Image de Dieu. Cette ressemblance, l’homme l'avait perdue par le péché, mais il la retrouve par le Baptême, nouvelle création en l'âme de la Vie surnaturelle.
Pâques est le Jour d'une nouvelle création, c'est la raison pour laquelle en ce Jour l’Église commence la Liturgie par l'ancienne création, afin que nous apprenions à bien connaitre la Nouvelle » (Benoît XVI)
In princípio creavit Deus cælum et terram. Terra autem erat inánis et vácua, et ténebræ erant super fáciem abýssi : et Spíritus Dei ferebátur super aquas.
Dixítque Deus : Fiat lux. Et facta est lux. Et vidit Deus lucem, quod esset bona : et divísit lucem a ténebris. Appellavítque lucem Diem, et ténebras Noctem : factúmque est véspere et mane, dies unus.
Dixit quoque Deus : Fiat firmaméntum in médio aquárum : et dívidat aquas ab aquis. Et fecit Deus firmaméntum, divisítque aquas, quæ erant sub firmaménto,ab his, quæ erant super firmaméntum. Et factum est ita. Vocavítque Deus firmaméntum, Cælum : et factum est véspere et mane, dies secúndus.
Dixit vero Deus : Congregéntur aquæ, quæ sub cælo sunt, in locum unum : et appáreat árida. Et factum est ita. Et vocávit Deus áridam, Terram : congregationésque aquárum appellávit Maria. Et vidit Deus, quod esset bonum.
Et ait : Gérminet terra herbam viréntem et faciéntem semen, et lignum pomíferum fáciens fructum iuxta genus suum, cuius semen in semetípso sit super terram. Et factum est ita. Et prótulit terra herbam viréntem et faciéntem semen iuxta genus suum, lignúmque fáciens fructum, et habens unumquódque seméntem secúndum spéciem suam. Et vidit Deus, quod esset bonum. Et factum est véspere et mane, dies tértius.
Dixit autem Deus : Fiant luminária in firmaménto cæli, et dívidant diem ac noctem, et sint in signa et témpora et dies et annos : ut lúceant in firmaménto cæli, et illúminent terram. Et factum est ita. Fecítque Deus duo luminária magna : lumináre maius, ut præésset diéi : et lumináre minus, ut præésset nocti : et stellas. Et pósuit eas in firmaménto cæli, ut lucérent super terram, et præéssent diéi ac nocti, et divíderent lucem ac ténebras. Et vidit Deus, quod esset bonum. Et factum est véspere et mane, dies quartus.
Dixit etiam Deus : Prodúcant aquæ réptile ánimæ vivéntis, et volátile super terram sub firmaménto caeli. Creavítque Deus cete grándia, et omnem ánimam vivéntem atque motábilem, quam prodúxerant aquæ in spécies suas, et omne volátile secúndum genus suum. Et vidit Deus, quod esset bonum. Benedixítque eis, dicens : Créscite et multiplicámini, et repléte aquas maris : avésque multiplicéntur super terram. Et factum est véspere et mane, dies quintus.
Dixit quoque Deus : Prodúcat terra ánimam vivéntem in génere suo : iuménta et reptília, et béstias terræ secúndum spécies suas. Factúmque est ita. Et fecit Deus béstias terræ iuxta spécies suas, et iuménta, et omne réptile terræ in génere suo. Et vidit Deus, quod esset bonum, et ait : Faciámus hóminem ad imáginem et similitúdinem nostram : et præsit píscibus maris et volatílibus cæli, et béstiis univers.que terræ, omníque réptíli, quod movétur in terra. Et creávit Deus hóminem ad imáginem suam : ad imáginem Dei creávit illum, másculum et féminam creévit eos. Benedixítque illis Deus, et ait : Créscite et multiplicámini, et repléte terram, et subiícite eam, et dominámini píscibus maris et volatílibus cæli, et univérsis animántibus, quæ movéntur super terram. Dixítque Deus : Ecce, dedi vobis omnem herbam afferéntem se-men super terram, et univérsa ligna, quæ habent in semetípsis seméntem géneris sui, ut sint vobis in escam : et cunctis animántibus terrae, omníque vólucri cæli, et univérsis, quæ movéntur in terra, et in quibus est ánima vivens, ut hábeant ad vescéndum. Et factum est ita. Vidítque Deus cuncta, quæ fécerat : et erant valde bona. Et factum est véspere et mane, dies sextus.
Igitur perfécti sunt cæli et terra, et omnis ornátus eórum. Complevítque Deus die séptimo opus suum, quod fécerat : et requiévit die séptimo ab univérso ópere, quod patrárat.
Au Commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, et les ténèbres couvraient la face de l'abîme ; et l'Esprit de Dieu était porté sur les eaux.
Et Dieu dit : « Que la lumière soit ! » Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne ; et Il sépara la lumière des ténèbres. Il appela la lumière jour, et Il appela les ténèbres nuit. Il y eut un soir, et il y eu un matin : ce fut le Premier Jour.
Dieu dit aussi : « Que le firmament soit au milieu des eaux, et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux. » Dieu fit donc le firmament, et Il sépara les eaux qui sont en dessous du firmament d'avec celles qui sont au-dessus. Et cela fut ainsi. Dieu appela le firmament ciel. Il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut le Second Jour.
Dieu dit : « Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu et que le sol paraisse. » Et il en fut ainsi. Dieu appela l'amas des eaux mers. Dieu vit que cela était bon.
Et Il dit : « Que la terre produise de la verdure, de l'herbe portant de la semence, et des arbres fruitiers produisant, selon leur espèce, du fruit ayant en soi sa semence sur la terre. » Et cela fut ainsi. La terre produisit donc de la verdure, des herbes portant semence selon leur espèce, et des arbres fruitiers qui renfermaient leur semence en eux-mêmes, chacun selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le Troisième Jour.
Dieu dit : « Qu'il y ait des luminaires dans le firmament du ciel, pour séparer le jour et la nuit ; qu'ils soient des signes marquant les époques, les jours et les années ; et qu'ils brillent dans le firmament du ciel, pour éclairer la terre. » Et cela fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit pour présider à la nuit ; et Il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça dans le firmament des cieux, pour éclairer la terre, pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière des ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le Quatrième Jour.
Dieu dit aussi : « Que les eaux produisent en abondance des reptiles à l'âme vivante, et que des oiseaux volent sur la terre sous le firmament du ciel. » Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, foisonnant dans les eaux selon leur espèce, ainsi que tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon. Il les bénit, en disant : « Soyez féconds, multipliez-vous et remplissez les eaux de la mer, et que les oiseaux se multiplient sur la terre. » Il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le Cinquième Jour.
Dieu dit aussi : « Que la terre produise des animaux vivants selon leurs espèces, des animaux domestiques, des reptiles, et des animaux terrestres selon leurs espèces. » Et cela fut ainsi. Dieu fit donc les bêtes sauvages de la terre selon leurs espèces, les animaux domestiques et tous les reptiles de la terre, chacun selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit : « Faisons l'homme à notre Image et à notre Ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur les animaux domestiques et sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui se meuvent sur la terre. » Dieu créa l'homme à son Image, Il le créa à l'Image de Dieu. Il les créa mâle et femelle. Dieu les bénit et dit : « Soyez féconds, multipliez-vous et remplissez la terre, et soumettez-la. Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tous les animaux qui se meuvent sur la terre. » Et Dieu dit : « Voici, je vous donne toute l'herbe portant de la semence de son espèce, pour servir à votre nourriture ; et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre et qui a une âme vivante, pour qu'ils aient à manger. » Et cela fut ainsi. Dieu vit toutes les choses qu'Il avait faites, et elles étaient Très Bonnes. Il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le Sixième Jour.
Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur parure. Dieu acheva au Septième Jour son Œuvre qu'Il avait faite ; et Il se reposa le Septième Jour de toute l'Œuvre qu'Il avait faite.
Après la Lecture on ne répond pas « Deo gratias ». Tous se lèvent et le Célébrant dit :
Orémus. Flectámus genua. Leváte. (Prions. Fléchissons les genoux. Levez-vous).
Deus, qui mirabíliter creásti hóminem et mirabílius redemísti : da nobis, quǽsumus, contra oblectaménta peccáti, mentis ratióne persístere ; ut mereámur ad ætérna gáudia perveníre. Per Dóminum.
Dieu, qui avez créé l'homme d'une façon admirable, et l'avez racheté d'une façon plus admirable encore : nous vous en prions, donnez-nous de rester, par la raison de notre esprit, opposés aux attraits du péché, en sorte que nous méritions de parvenir aux joies éternelles. Par...
DEUXIÈME LECTURE du Livre de l'Exode 14, 24-31 ; 15, 1
Récit du Passage de la Mer Rouge : c'est le grand symbole du Baptême. Le Peuple de Dieu, échappé au dur esclavage de Pharaon, trouve son Salut dans les eaux tandis que l'Egyptien y est englouti. De même, les Chrétiens, après avoir traversé la Fontaine Baptismale, en sont sortis affranchis de la servitude de Satan, laissant leurs péchés submergés pour toujours dans les eaux.
In diébus illis : Factum est in vigília matutina, et ecce, respíciens Dóminus super castra Ægyptiórum per colúmnam ignis et nubis, interfécit exércitum eórum : et subvértit rotas cúrruum, ferebantúrque in profúndum. Dixérunt ergo Ægýptii : Fugiámus Israélem : Dóminus enim pugnat pro eis contra nos. Et ait Dóminus ad Móysen : Exténde manum tuam super mare, ut revertántur aquæ ad Ægýptios super currus et équites eórum. Cumque extendísset Moyses manum contra mare, revérsum est primo dilúculo ad priórem locum : fugientibúsque Ægýptiis occurrérunt aquæ, et invólvit eos Dóminus in médiis flúctibus. Revers.que sunt aquæ, et operuérunt currus, et équites cuncti exércitus Pharaónis, qui sequéntes ingréssi fúerant mare : nec unus quidem supérfuit ex eis.
Fílii autem Israël perrexérunt per médium sicci maris, et aquæ eis erant quasi pro muro a dextris et a sinístris : liberavítque Dóminus in die illa Israël de manu Ægyptiórum. Et vidérunt Ægýptios mórtuos super litus maris, et manum magnam, quam exercúerat Dóminus contra eos : timuítque pópulus Dóminum, et credidérunt Dómino et Moysi, servo eius. Tunc cécinit Moyses et fílii Israël carmen hoc Dómino, et dixérunt :
En ces jours-là, de grand matin, le Seigneur regarda le camp des Égyptiens à travers la colonne de feu et de fumée, et Il détruisit leur armée ; Il renversa les roues des chars et ils furent entraînés au fond de la mer. Les Égyptiens dirent alors : « Fuyons devant Israël, car le Seigneur combat avec eux contre nous ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Étends ta main sur la mer ; et les eaux reviendront sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. » Moïse étendit sa main sur la mer et, au point du jour, la mer reprit sa place habituelle, et les Égyptiens s'enfuirent à son approche ; mais le Seigneur les précipita au milieu des flots. Les eaux revinrent et couvrirent les chars, les cavaliers et toute l'armée de Pharaon qui étaient entrés dans la mer, et il n'en échappa pas un seul.
Mais les enfants d'Israël marchèrent à sec au milieu de la mer, et les eaux formaient comme une muraille à droite et à gauche. Le Seigneur délivra en ce jour Israël de la main des Égyptiens. Ils virent sur le rivage de la mer les cadavres des Égyptiens, et les effets de la Main puissante que le Seigneur avait étendue contre eux. Le peuple craignit le Seigneur, et il crut en Lui et en son serviteur Moïse. Alors Moïse et les enfants d'Israël chantèrent ce Cantique au Seigneur, et dirent :
PREMIER CANTIQUE Exode 15, 1-2
Cantémus Dómino : glorióse enim honorificátus est : equum et ascensórem proiécit in mare : adiútor et protéctor factus est mihi in salútem. ℣. Hic Deus meus, et honorificábo eum : Deus patris mei, et exaltábo eum. ℣. Dóminus cónterens bella : Dóminus nomen est illi.
Chantons un Cantique au Seigneur, car Il a fait éclater sa Gloire : Il a précipité dans la mer le cheval et le cavalier. Le Seigneur est mon Appui et mon Protecteur, Il est devenu mon Sauveur. ℣. Il est mon Dieu, je Le célébrerai ; Il est le Dieu de mon père, je L'exalterai. ℣. Le Seigneur brise les puissances de la guerre : son Nom est Seigneur.
Après la Lecture on ne répond pas « Deo gratias ». Tous se lèvent et le Célébrant dit :
Orémus. Flectámus genua. Leváte. (Prions. Fléchissons les genoux. Levez-vous).
Oratio. Deus, cuius antíqua mirácula etiam nostris sǽculis coruscáre sentímus : dum, quod uni pópulo, a persecutióne Ægyptíaca liberándo, déxteræ tuæ poténtia contulísti, id in salútem géntium per aquam regeneratiónis operáris : præsta ; ut in Abrahæ fílios et in israëlíticam dignitátem, totíus mundi tránseat plenitúdo. Per Dóminum.
Ô Dieu, dont nous voyons les Miracles d'autrefois briller encore de nos jours lorsque, pour le Salut des nations, Vous opérez par l'eau de la régénération ce que Vous avez fait pour un seul peuple par la puissance de votre Droite en le délivrant de la persécution des Égyptiens : faites que les peuples du monde entier deviennent fils d'Abraham et rejoignent Israël en dignité. Par...
TROISIÈME LECTURE du Prophète Isaïe 4, 2-6
Aux Israélites punis à cause de leur faute, Dieu annonce qu'Il poursuivra son œuvre par un petit reste. Les chrétiens sont ces « rescapés », et l'Eglise est la Jérusalem nouvelle, le lieu où réside la gloire du Seigneur. C'est lui qui efface les souillures de ceux qui croient en lui, et les purifie dans le feu du Saint-Esprit. Ainsi sont annoncés les sacrements du Baptême et de la Confirmation.
In die illa erit germen Dómini in magnificéntia et glória, et fructus terræ súblimis, et exsultátio his, qui salváti fúerint de Israël. Et erit : Omnis, qui relíctus fúerit in Sion et resíduus in Ierúsalem, sanctus vocábitur, omnis, qui scriptus est in vita in Ierúsalem.
Si ablúerit Dóminus sordes filiárum Sion, et sánguinem Ierúsalem láverit de médio eius, in spíritu iudícii et spíritu ardóris. Et creábit Dóminus super omnem locum montis Sion, et ubi invocátus est, nubem per diem, et fumum et splendórem ignis flammántis in nocte : super omnem enim glóriam protéctio. Et tabernáculum erit in umbráculum diéi ab æstu, et in securitátem et absconsiónem a túrbine et a plúvia.
Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile. ℣. Il l'environna de fossés et de murs, il la planta de ceps exquis, et bâtit une tour au milieu. ℣. Il y construisit un pressoir : car la vigne du Seigneur des armées, c'est la maison d'Israël.
DEUXIÈME CANTIQUE Isaïe 5, 1-2.7
Vínea facta est dilécto in cornu, in loco úberi.
Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile.
℣. Et macériam circúmdedit, et circumfódit : et plantávit víneam Sorec, et ædificávit turrim in médio eius.
℣. Il l'environna de fossés et de murs, il la planta de ceps exquis, et bâtit une tour au milieu.
℣. Et tórcular fodit in ea : vínea enim Dómini Sábaoth domus Israël est.
℣. Il y construisit un pressoir : car la vigne du Seigneur des armées, c'est la maison d'Israël.
Après la Lecture on ne répond pas « Deo gratias ». Tous se lèvent et le Célébrant dit :
Orémus. Flectámus genua. Leváte. (Prions. Fléchissons les genoux. Levez-vous).
Deus, qui in ómnibus Ecclésiæ tuæ fíliis, sanctórum Prophetárum voce manifestásti, in omni loco dominatiónis tuæ, satórem te bonórum séminum, et electórum pálmitum esse cultórem : tríbue pópulis tuis, qui et vineárum apud te nómine censéntur et ségetum ; ut, spinárum et tribulórum squalóre resecáto, digna efficiántur fruge fecúndi. Per Dóminum.
Ô Dieu, qui par la voix des saints prophètes avez manifesté en tous les enfants de votre Église que, dans toute l'étendue de votre empire, vous semez la bonne semence et cultivez des plantes de choix ; accordez à vos peuples, que vous désignez sous le nom de vigne et de moisson, de devenir féconds en dignes fruits, une fois ôtées les épines et les ronces de la négligence. Par...
QUATRIÈME LECTURE du Livre du Deutéronome 31, 22-30
Le Christ, dont Josué était la figure, nous fait entrer par le Baptême dans la terre promise, l'Eglise. Nous sommes en effet le nouveau Peuple de Dieu comblé de sa Grâce : aussi notre vie doit-elle être un témoignage de Sainteté dans le monde. Moïse nous avertit de ne pas abuser de la Bonté de Dieu en étant infidèles à nos promesses.
In diébus illis : Scripsit Móyses canticum, et dócuit fílios Israël. Præcepítque Dóminus Iosue, fílio Nun, et ait : Confortáre, et esto robústus : tu enim introdúces fílios Israël in terram, quam pollícitus sum, et ego ero tecum.
Postquam ergo scripsit Móyses verba legis huius in volúmine, atque complévit : præcépit Levítis, qui portábant arcam fœderis Dómini, dicens : Tóllite librum istum, et pónite eum in látere arcæ fœderis Dómini, Dei vestri : ut sit ibi contra te in testimónium. Ego enim scio contentiónem tuam et cérvicem tuam duríssimam. Adhuc vivénte me et ingrediénte vobíscum, semper contentióse egístis contra Dóminum : quanto magis, cum mórtuus fúero ? Congregáte ad me omnes maióres natu per tribus vestras, atque doctóres, et loquar audiéntibus eis sermónes istos, et invocábo contra eos cælum et terram. Novi enim, quod post mortem meam iníque agétis et declinábitis cito de via, quam præcépi vobis : et occúrrent vobis mala in extrémo témpore, quando fecéritis malum in conspéctu Dómini, ut irritétis eum per ópera mánuum vestrárum. Locútus est ergo Móyses, audiénte univérso cœtu Israël, verba cárminis huius, et ad finem usque complévit.
En ces jours-là, Moïse écrivit un cantique et l'enseigna aux enfants d'Israël. Alors le Seigneur donna cet Ordre à Josué, fils de Nun, et Il lui dit : « Fortifie-toi et prends courage, car c'est toi qui feras entrer les enfants d'Israël dans le pays que je lui ai promis par serment, et je serai moi-même avec toi. »
Lorsque Moïse eut achevé d'écrire dans un Livre les Paroles de cette Loi, il donna cet ordre aux lévites qui portaient l'arche de l'alliance du Seigneur : « Prenez ce Livre de la Loi, et mettez-Le à côté de l'arche de l'alliance du Seigneur, votre Dieu ; et il sera là comme témoin contre toi. Car je connais ton obstination et la raideur de ton cou. Pendant tout le temps que j'ai vécu et passé parmi vous, vous avez sans cesse murmuré contre le Seigneur : combien plus le ferez-vous quand je serai mort ! Assemblez auprès de moi tous les anciens de vos tribus et vos magistrats ; je prononcerai ces Paroles en leur présence et je prendrai à témoin contre eux le Ciel et la terre. Car je sais qu'après ma mort vous vous conduirez mal et que vous vous détournerez rapidement de la voie que je vous ai prescrite ; et le malheur finira par vous atteindre quand vous ferez ce mal aux yeux du Seigneur, en L'irritant par l'œuvre de vos mains. » Moïse prononça alors les Paroles de ce Cantique, en présence de toute l'assemblée d'Israël qui l'écoutait, et il le récita jusqu'à la fin.
TROISIÈME CANTIQUE du Livre du Deutéronome 32, 1-4
Atténde, cælum, et loquar : et áudiat terra verba ex ore meo.
Cieux, prêtez l'oreille et je parlerai, et que la terre écoute les paroles de ma bouche.
℣. Exspectétur sicut plúvia elóquium meum : et descéndant sicut ros verba mea.
℣. Que mes instructions se répandent comme la pluie, que mes paroles descendent comme la rosée.
℣. Sicut imber super gramen et sicut nix super fænum : quia nomen Dómini invocábo.
℣. Comme des ondées sur la verdure, comme des gouttes d'eau sur l'herbe, car je proclamerai le Nom du Seigneur.
℣. Date magnitúdinem Deo nostro : Deus, vera ópera eius, et omnes viæ eius iudícia.
℣. Rendez Gloire à notre Dieu : car ses Œuvres sont vraies et toutes ses Voies sont justes.
℣. Deus fidélis, in quo non est iníquitas : iustus et sanctus Dóminus.
℣. C'est un Dieu fidèle et sans iniquité ; le Seigneur est Juste et Saint.
Après la Lecture on ne répond pas « Deo gratias ». Tous se lèvent et le Célébrant dit :
Orémus. Flectámus genua. Leváte. (Prions. Fléchissons les genoux. Levez-vous).
Deus, celsitúdo humílium et fortitúdo rectórum, qui per sanctum Móysen, púerum tuum, ita erudíre pópulum tuum sacri cárminis tui decantatióne voluísti, ut illa legis iterátio fíeret étiam nostra diréctio : éxcita in omnem iustificatárum géntium plenitúdinem poténtiam tuam, et da lætítiam, mitigándo terrórem ; ut, ómnium peccátis tua remissióne delétis, quod denuntiátum est in ultiónem, tránseat in salútem. Per Dóminum.
Ô Dieu, Grandeur des humbles et Force des justes ; Vous qui, par votre saint serviteur Moïse, avez voulu apprendre à votre Peuple le chant de votre Cantique sacré de telle façon que cette répétition de la Loi nous servît aussi de règle : réveillez votre Puissance sur la totalité des nations justifiées, et répandez la Joie en apaisant la crainte ; afin que, les péchés de tous étant effacés par votre Pardon, le châtiment annoncé se change en Salut. Par...
LITANIES DES SAINTS
Quand les Lectures sont terminées, tous s'agenouillent pour le Chant de la première partie des Litanies des Saints. Les fidèles répondent aux invocations.
Kýrie, eléison. (bis)
Christe, eléison. (bis)
Kýrie, eléison. (bis)
Christe, audi nos. (bis)
Christe, exáudi nos. (bis)
Pater de cælis, Deus, * miserére nobis.
Fili, Redémptor mundi, Deus, * miserére nobis.
Spíritus Sancte, Deus, * miserére nobis.
Sancta Trínitas, unus Deus, * miserére nobis.
Sancta María, * ora pro nobis.
Sancta Dei Génetrix, *
Sancta Virgo vírginum, *
Sancte Míchael, *
Sancte Gábriel, *
Sancte Ráphael, *
Omnes sancti Angeli et Archángeli, * oráte pro nobis.
Omnes sancti beatórum Spirítuum órdines, * oráte pro nobis.
Sancte Ioánnes Baptísta, *
Sancte Ioseph, *
Omnes sancti Patriárchæ et Prophétæ, * oráte pro nobis.
Sancte Petre, *
Sancte Paule, *
Sancte Andréa, *
Sancte Ioánnes, *
Omnes sancti Apóstoli et Evangelístæ, * oráte pro nobis.
Omnes sancti Discípuli Dómini, * oráte pro nobis.
Sancte Stéphane, *
Sancte Laurénti *
Sancte Vincénti, *
Omnes sancti Mártyres, * oráte pro nobis.
Sancte Silvéster, *
Sancte Gregóri, *
Sancte Augustíne, *
Omnes sancti Pontífices et Confessóres, * oráte pro nobis.
Omnes sancti Doctóres, * oráte pro nobis.
Sancte Antóni, *
Sancte Benedícte, *
Sancte Domínice, *
Sancte Francísce, *
Omnes sancti Sacerdótes et Levítæ, * oráte pro nobis.
Omnes sancti Monáchi et Eremítæ, * oráte pro nobis.
Sancta María Magdaléna, *
Sancta Agnes, *
Sancta Cæcília, *
Sancta Agatha, *
Sancta Anastásia, *
Omnes sanctæ Vírgines et Víduæ, * oráte pro nobis.
Omnes Sancti et Sanctæ Dei, * intercédite pro nobis.
BÉNÉDICTION DE L'EAU BAPTISMALE
Pendant ce temps, on a préparé au milieu du chœur une vasque où l'on bénira l'Eau Baptismale. La vasque peut être décorée et fleurie. Le Célébrant se tient face au peuple, ayant à sa droite le Cierge Pascal.
La Préface qui suit reprend, sur un ton plus lyrique, les différences images du Baptême auxquelles les Lectures nous avaient déjà initiés : l'océan primitif d'où le Souffle de Dieu fait jaillir toute neuve la création, les quatre fleuves du Paradis irriguant la terre entière, l'eau du Jourdain que les Hébreux traversèrent pour entrer dans la Terre Promise et où le Christ Lui-même descendit pour être Baptisé.
V/. Dóminus vobíscum. (Le Seigneur soit avec vous)
R/. Et cum spíritu tuo. (Et avec votre esprit)
Omnípotens sempitérne Deus, adésto magnæ pietátis tuæ mystériis, adésto sacraméntis : et ad recreándos novos pópulos, quos tibi fons baptísmatis párturit, spíritum adoptiónis emítte ; ut, quod nostræ humilitátis geréndum est ministério, virtútis tuæ impleátur afféctu. Per Dóminum nostrum Iesum Christum, Fílium tuum : Qui tecum vivit et regnat in unitáte Spíritus Sancti Deus :
Dieu Tout-Puissant et Éternel, soyez attentif aux Mystères de votre grande Bonté, soyez présent à ces Sacrements ; et pour recréer les nouveaux peuples que la Source Baptismale Vous enfante, envoyez l'Esprit d'adoption : afin que ce qui doit être opéré par notre humble ministère soit accompli par l'effet de votre Puissance. Par Jésus-Christ votre Fils notre Seigneur qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous dans l'unité du Saint-Esprit :
V/. Per omnia sǽcula sæculórum. (dans tous les siècles des siècles)
R/. Amen. (Ainsi soit-il)
V/. Dóminus vobíscum. (Le Seigneur soit avec vous)
R/. Et cum spíritu tuo. (Et avec votre esprit)
V/. Sursum corda. (Élevons nos cœurs)
R/. Habémus ad Dóminum. (Ils sont tournés vers le Seigneur)
V/. Grátias agámus Dómino Deo nostro. (Rendons Grâces au Seigneur notre Dieu)
R/. Dignum et iustum est. (Cela est digne et juste)
Action de Grâces
Vere dignum et iustum est invisíbili poténtia sacramentórum tuórum mirabíliter operáris efféctum : Et licet nos tantis mystériis exsequéndis simus indígni : Tu tamen grátiæ tuæ dona non déserens, etiam ad nostras preces aures tuæ pietátis inclínas.
Deus, cuius Spíritus super aquas inter ipsa mundi primórdia ferebátur : ut iam tunc virtútem sanctificatiónis aquárum natúra concíperet. Deus, qui, nocéntis mundi crímina per aquas ábluens, regeneratiónis spéciem in ipsa dilúvii effusióne signásti : ut, uníus eiusdémque eleménti mystério, et finis esset vítiis et orígo virtútibus.
Il est vraiment juste et nécessaire, c'est notre devoir et notre salut, de Vous rendre Grâces toujours et partout, Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant, qui, par une puissance invisible, opérez admirablement l'effet de vos Sacrements. Et bien que nous soyons indignes d'accomplir de si grands Mystères, néanmoins, puisque Vous n'abandonnez pas les Dons de votre Grâce, daignez incliner vers nos prières les oreilles de votre Bonté.
Dieu, dont l'Esprit était porté sur les eaux parmi les tout premiers éléments du monde, afin que la nature de l'eau conçût déjà la vertu de sanctifier. Dieu qui, en lavant par les eaux les péchés du monde criminel, avez donné dans l'effusion même du déluge une image de la régénération, afin que, par le Mystère d'un seul et même élément, elle mît un terme aux vices et fît naître les vertus.
Prière sur les Fonts Baptismaux
Réspice, Dómine, in fáciem Ecclésiæ tuæ, et multíplica in ea regeneratiónes tuas, qui grátiæ tuæ affluéntis ímpetu lætíficas civitátem tuam : fontémquebaptísmatis áperis toto orbe terrárum géntibus innovándis : ut, tuæ maiestátis império, sumat Unigéniti tui grátiam de Spíritu Sancto.
Jetez les yeux, Seigneur, sur le visage de votre Église, et multipliez en Elle vos Régénérations, Vous qui, par le torrent de Votre abondante Grâce, réjouissez votre Cité sainte, et qui par toute la terre ouvrez la Source Baptismale pour renouveler les nations ; afin que, selon le Commandement de votre Majesté, Elle reçoive la Grâce de votre Fils unique par l'action du Saint-Esprit.
Le Célébrant divise l'eau en forme de Croix, de même que Dieu, en créant le monde, avait séparé les eaux d'en bas de celles d'en haut. Puis il continue :
Qui hanc aquam, regenerándis homínibus præparátam,iarcána sui núminis admixtióne fecúndet : ut, sanctificatióne concépta, ab immaculáto divíni fontis útero, in novam renáta creatúram, progénies cœléstis emérgat : Et quos aut sexus in córpore aut ætas discérnit in témpore, omnes in unam páriat grátia mater infántiam.
Procul ergo hinc, iubénte te, Dómine, omnis spíritus immundus abscédat : procul tota nequítia diabólicæ fraudis absístat. Nihil hic loci hábeat contráriæ virtútis admíxtio : non insidiándo circúmvolet : non laténdo subrépat : non inficiéndo corrúmpat.
Que Celui-ci, par la mystérieuse Adjonction de sa Puissance, féconde cette eau destinée à la Régénération des hommes ; afin qu'ayant conçu la Sanctification, une race céleste, renée comme une nouvelle créature, émerge du Sein immaculé de la Source divine. Et que la Grâce, telle une mère, fasse naître à une même enfance tous ceux que le sexe distingue dans le corps ou l'âge distingue dans le temps.
Donc, que sur votre Ordre, Seigneur, tout esprit impur se retire loin d'ici ; que toute la malfaisance de la ruse diabolique s'éloigne. Qu'aucune partie de ce lieu ne soit mêlée à la puissance ennemie ; que celle-ci ne rôde pas autour en guettant ; qu'elle ne se glisse pas secrètement ; qu'elle ne corrompe pas en infectant.
Le Célébrant touche l'eau de la main droite. Depuis que le Christ a touché l'eau du Jourdain, Il l'a débarrassée de toute puissance mauvaise, et en a fait le Signe et l’Instrument de la Rédemption.
Sit hæc sancta et ínnocens creatúra líbera ab omni impugnatóris incúrsu, et totíus nequítiæ purgáta discéssu. Sit fons vivus, aqua regénerans, unda puríficans : ut omnes hoc lavácro salutífero diluéndi, operánte in eis Spíritu Sancto, perféctæ purgatiónis indulgéntiam consequántur.
Que cette sainte et innocente créature soit délivrée de toute attaque de l'ennemi et purifiée par l'éloignement de toute malfaisance. Qu'elle soit une Source vive, une Eau qui régénère, une Onde qui purifie ; afin que tous ceux qui doivent être lavés dans ce Bain salutaire obtiennent par l'opération en eux du Saint-Esprit, le Don d'une purification parfaite.
Bénédiction des Fonts Baptismaux
Il fait trois Signes de Croix sur l'eau, en disant :
Unde benedíco te, creatúra aquæ, per Deum ✝ vivum, per Deum ✝ verum, per Deum ✝ sanctum : per Deum, qui te in princípio verbo separávit ab árida : cuius Spíritus super te ferebátur.
C'est pourquoi je te bénis, eau, qui est créature, par le Dieu ✝ vivant, par le Dieu ✝ véritable, par le Dieu ✝ saint ; par le Dieu qui, au commencement, te sépara de la terre par sa Parole, et dont l'Esprit était porté sur toi.
Le célébrant divise l'eau en forme de Croix, et il la répand aux quatre points cardinaux.
Qui te de paradisi fonte manáre fecit, et in quátuor flumínibus totam terram rigáre præcépit. Qui te in desérto amáram, suavitáte indita, fecit esse potábilem, et sitiénti pópulo de petra prodúxit.
Il te fit couler de la source du Paradis et, divisée en quatre fleuves, te commanda d'arroser toute la terre. Dans le désert, où tu étais amère, il mit en toi la douceur et te rendit potable, et te fit sortir de la pierre pour un peuple assoiffé.
Bénédiction par Jésus-Christ
Benedíco ✝ te et per Iesum Christum, Fílium eius únicum, Dominum nostrum : qui te in Cana Galilǽæ signo admirábili sua poténtia convértit in vinum. Qui pédibus super te ambulávit : et a Ioánne in Iordáne in te baptizátus est. Qui te una cum sánguine de látere suo prodúxit : et discípulis suis iussit, ut credéntes baptizaréntur in te, dicens : Ite, docéte omnes gentes, baptizántes eos in nómine Patris, et Fílii, et Spíritus Sancti.
Je te ✝ bénis aussi par notre Seigneur Jésus-Christ son Fils unique, notre Seigneur, qui, à Cana de Galilée, en un Signe admirable te changea en vin par sa Puissance ; qui de Ses pieds marcha sur toi ; en toi fut baptisé par Jean dans le Jourdain, te fit couler de Son côté avec le Sang, et commanda à Ses disciples de Baptiser en toi tous les croyants, en ces termes : Allez, enseignez toutes les nations, et Baptisez-les au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.
Demande du Saint-Esprit
L'eau figure la Grâce intérieure : de même que l'eau lave, rafraichit et féconde la terre, ainsi la Grâce du Saint-Esprit produit spirituellement tous ces effets dans l'âme. Ici, le Prêtre prend le ton de la Lecture pour souligner qu'il ne s'adresse plus à l'eau mais à Dieu :
Hæc nobis præcépta servantibus, tu, Deus omnípotens, clemens adésto : tu benignus aspíra.
Assistez-nous avec clémence, Dieu Tout-Puissant, nous qui gardons ces préceptes ; et dans votre Bonté, insufflez !
Par trois fois, le Célébrant souffle sur l'eau en forme de Croix. L'air est à la fois Signe de l'action discrète et pénétrante de Dieu et Symbole de Vie. Par son haleine, le Célébrant exprime l'action sanctifiante et vivifiante de Dieu.
Tu has simplices aquas tuo ore benedicito : ut præter naturálem emundatiónem, quam lavándis possunt adhibere corpóribus, sint etiam purificándis méntibus efficáces.
Bénissez Vous-même de Votre bouche ces simples eaux : afin qu'outre leur vertu naturelle, dont on use pour laver les corps, elles aient aussi l'efficacité de purifier les âmes.
Pour rappeler que le Christ a sanctifié les eaux en descendant dans le Jourdain, par trois fois le Célébrant plonge le Cierge Pascal dans l'eau ; et trois fois, en élevant le ton de la voix et en plongeant toujours davantage le Cierge, il chante sur le ton de la Préface :
Descéndat in hanc plenitúdinem fontis virtus Spíritus Sancti.
Que la Vertu du Saint-Esprit descende dans toute l'eau de ces Fonts.
Après quoi, il souffle trois fois sur l'eau en forme de « psi ».
Totamque huius aquæ substántiam regenerándi fecúndet efféctu.
Et qu'elle rende féconde toute la substance de cette eau en lui donnant le pouvoir de régénérer.
Il retire alors le Cierge de l'eau, et poursuit :
Hic ómnium peccatórum máculæ deleántur : hic natúra ad imáginem tuam cóndita, et ad honórem sui reformáta princípii, cunctis vetustátis squalóribus emundétur : ut omnis homo, sacraméntum hoc regeneratiónis ingréssus, in veræ innocéntiæ novam infántiam renascátur.
Que toutes les taches des péchés soient ici effacées ; qu'ici la nature, créée à votre Image et rétablie dans la dignité de son origine, soit purifiée de tous les désordres de sa vétusté : afin que tout homme accédant à ce Sacrement de la Régénération renaisse à la nouvelle enfance de l'innocence véritable.
Ce qui suit se dit sur le ton de la Lecture :
Per Dóminum nostrum Iesum Christum, Fílium tuum : Qui ventúrus est iudicáre vivos et mórtuos, et sǽculum per ignem.
Par notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui viendra juger les vivants et les morts, et le monde par le Feu.
℟. Amen. (Ainsi soit-il)
On met alors à part un peu de cette Eau qu'on vient de bénir pour l'aspersion du peuple qui aura lieu plus tard.
Mélange avec les Saintes Huiles
Ensuite, le Célébrant verse dans l'eau l'huile du Baptême, appelée « Huile des Catéchumènes ».
Sanctificétur ✝, et fecundétur fons iste Oleo salútis renascéntibus ex eo, in vitam ætérnam.
Que ces Fonts soient sanctifiés ✝ et rendus féconds par l'huile du Salut pour ceux qui renaîtront d'elle, pour la Vie éternelle.
℟. Amen. (Ainsi soit-il)
Puis le Célébrant verse le Saint Chrême, mélange d'huile et de baume, qui sert pour le Baptême et la Confirmation :
Infúsio Chrísmatis Dómini nostri Iesu Christi ✝, et Spíritus Sancti Parácliti, fiat in nómine sanctæ Trinitátis.
Que l'infusion ✝ du Chrême de notre Seigneur Jésus-Christ et de l'Esprit Saint Consolateur se fasse au Nom de la Sainte Trinité.
℟. Amen. (Ainsi soit-il)
Enfin il verse ensemble l'Huile des catéchumènes et le Chrême, en disant :
Commíxtio Chrísmatis sanctificatiónis, et Olei unctiónis, et Aquæ baptísmatis, páriter fiat in nómine Pa✝tris, et Fí✝lii, et Spíritus ✝ Sancti.
Que le mélange du Chrême de sanctification, de l'Huile d'Onction et de l'Eau Baptismale se fasse aussi au Nom du ✝ Père, et du ✝ Fils, et du Saint ✝ Esprit.
℟. Amen. (Ainsi soit-il)
Il mélange de la main l'Huile avec l'Eau.
LE BAPTÊME
S'il y a un Baptème, c'est à ce moment qu'il est conféré, dans le chœur.
« Selon une ancienne tradition, les catéchumènes reçoivent le Baptême au cours de la Veillée Pascale, pour souligner la participation des Chrétiens au Mystère de la Mort et de la Résurrection du Christ. A partir de la merveilleuse Nuit de Pâques, la Joie, la Lumière et la Paix du Christ se répandent dans la vie des fidèles » (Benoît XVI)
PROCESSION À LA FONTAINE BAPTISMALE
La Bénédiction de l'Eau achevée, et le Baptême administré, on porte solennellement l'Eau Baptismale au Baptistère (ou au lieu habituel des Baptêmes). La Procession précède le diacre (qui porte l'Eau) et le célébrant, tandis que l'on chante :
CANTIQUE Psaume 41, 2-4
Sicut cervus desíderat ad fontes aquárum : ita desíderat ánima mea ad te, Deus.
Comme le cerf aspire aux sources des eaux, ainsi mon âme soupire après Vous, mon Dieu.
℣. Sitívit ánima mea ad Deum vivum : quando véniam, et apparébo ante fáciem Dei ?
℣. Mon âme a soif du Dieu vivant : quand viendrai-je et paraîtrai-je devant la Face de Dieu ?
℣. Fuérunt mihi lácrimæ meæ panes die ac nocte, dum dícitur mihi per síngulos dies : Ubi est Deus tuus ?
℣. Mes larmes on été mon pain, jour et nuit, pendant qu'on me dit tous les jours : « Où est ton Dieu ? »
On verse l'Eau dans les Fonts Baptismaux, et le Célébrant dit :
℣. Dóminus vobíscum. (Le Seigneur soit avec vous.)
℟. Et cum spíritu tuo. (Et avec votre esprit.)
Orémus. Omnípotens sempitérne Deus, réspice propítius ad devotiónem pópuli renascéntis, qui, sicut cervus, aquárum tuárum éxpetit fontem : et concéde propítius ; ut fídei ipsíus sitis, baptísmatis mystério, ánimam corpúsque sanctíficet. Per Christum Dóminum nostrum.
Dieu tout-puissant et éternel, regardez favorablement la dévotion de ce peuple qui renaît et, comme le cerf, recherche la source de Vos eaux : dans votre Bonté, accordez que sa soif de la foi, par le Mystère du Baptême, sanctifie son âme et son corps. Par le Christ notre Seigneur.
℟. Amen. (Ainsi soit-il)
Le Célébrant encense les Fonts Baptismaux. Tous retournent au chœur.
RENOUVELLEMENT DES PROMESSES DU BAPTÊME
« Nous sommes déjà Baptisés, mais le Baptême n'est pas toujours à l’œuvre dans notre vie quotidienne. C'est pourquoi le Carême est un catéchuménat renouvelé par lequel nous allons de nouveau vers notre Baptême pour Le redécouvrir, pour Le revivre en profondeur, pour devenir à nouveau réellement Chrétiens. C'est donc une occasion pour « re-devenir » Chrétiens, selon un processus constant de changement intérieur et de progrès dans la connaissance et dans l'amour du Christ » (Benoît XVI)
Ayant revêtu l'étole et la chape blanches, le Célébrant encense le Cierge Pascal, puis il prononce l'exhortation suivante. Les fidèles, debout, tiennent leur cierge allumé :
En cette Nuit Très Sainte, frères bien-aimés, la Sainte Église notre Mère, au souvenir de notre Seigneur Jésus-Christ, mort et reposant au tombeau, veille avec amour et célèbre sa Résurrection glorieuse avec une Joie débordante. Or, selon l'enseignement de Saint Paul (Rom. 6, 4-11) : « Nous avons été mis au tombeau avec le Christ par le Baptême qui nous plonge dans sa Mort ; et, de même que le Christ est ressuscité des morts, nous devons, nous aussi, vivre d'une Vie nouvelle ; nous le savons, le vieil homme que nous étions a été crucifié avec le Christ, pour que, désormais, nous ne soyons plus esclaves du péché. Aussi, prenons conscience que nous sommes morts au péché et vivants pour Dieu, dans le Christ Jésus notre Seigneur ».
C’est pourquoi, frères bien-aimés, après avoir terminé l'entraînement du Carême, renouvelons les Engagements du Saint Baptême, par Lesquels autrefois nous avons renoncé à Satan et aux actes qu'il inspire, ainsi qu'au monde qui est ennemi de Dieu, et nous nous sommes engagés à servir Dieu fidèlement dans la Sainte Eglise Catholique.
V/. Renoncez-vous à Satan ?
R/. Nous y renonçons.
V/. Et à toutes ses œuvres ?
R/. Nous y renonçons.
V/. Et à toutes ses séductions ?
R/. Nous y renonçons.
V/. Croyez-vous en Dieu le Père Tout-Puissant, Créateur du Ciel et de la terre ?
R/. Nous croyons.
V/. Croyez-vous en Jésus-Christ son Fils unique, notre Seigneur, qui est né et qui a souffert la Passion ?
R/. Nous croyons.
V/. Croyez-vous aussi en l'Esprit Saint, à la Sainte Église Catholique, à la Communion des Saints, à la Rémission des péchés, à la Résurrection de la chair et à la Vie éternelle ?
R/. Nous croyons.
V/. Et maintenant, tous ensemble, prions Dieu, comme notre Seigneur Jésus-Christ nous a enseigné à prier :
R/. Notre Père ...
V/. Et que Dieu tout-puissant, Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a fait renaître de l'eau et de l'Esprit-Saint, et qui nous a accordé la rémission de nos péchés, nous garde encore par sa Grâce dans le Christ Jésus notre Seigneur, pour la Vie éternelle.
R/. Ainsi soit-il.
Le Célébrant asperge alors les fidèles avec l'Eau Baptismale ou, si Elle fait défaut, avec l'Eau bénite. Chacun éteint son cierge.
SUITE DES LITANIES DES SAINTS
On s'agenouille pour chanter la seconde partie des Litanies. Durant ce chant, le Célébrant et ses ministres retournent à la Sacristie revêtir les ornements blancs pour la Messe Solennelle. Le Cierge Pascal est placé au coin de l'Évangile, et on orne l'Autel de lumière et de fleurs.
Propítius esto, parce nobis, Dómine. (Soyez-nous propice, pardonnez-nous, Seigneur.)
Propítius esto, exáudi nos, Dómine. (Soyez-nous propice, exaucez-nous Seigneur.)
Ab omni malo, libera nos, Dómine. (De tout mal, délivrez-nous, Seigneur.)
Ab omni peccáto, líbera. (De tout péché, délivrez-nous, Seigneur.)
A morte perpétua, líbera. (De la mort éternelle, délivrez-nous, Seigneur.)
Per mystérium sanctæ incarnatiónis tuæ, líbera. (Par le Mystère de votre Sainte Incarnation, délivrez-nous, Seigneur.)
Per advéntum tuum, líbera. (Par votre Avènement, délivrez-nous, Seigneur.)
Per nativitátem tuam, líbera. (Par votre Nativité, délivrez-nous, Seigneur.)
Per baptísmum et sanctum ieiúnium tuum, líbera. (Par votre Baptême et votre saint Jeûne, délivrez-nous, Seigneur.)
Per crucem et passiónem tuam, líbera. (Par votre Croix et votre Passion, délivrez-nous, Seigneur.)
Per mortem et sepultúram tuam, líbera. (Par votre Mort et votre Sépulture, délivrez-nous. Seigneur.)
Per sanctam resurrectiónem tuam, líbera. (Par votre sainte Résurrection, délivrez-nous, Seigneur.)
Per admirábilem ascensiónem tuam, líbera. (Par votre admirable Ascension, délivrez-nous, Seigneur.)
Per advéntum Spíritus Sancti Parácliti, líbera. (Par la Venue du Saint-Esprit Consolateur, délivrez-nous, Seigneur.)
In die iudícii, líbera nos, Dómine. (Au Jour du Jugement, délivrez-nous, Seigneur.)
Peccatóres, te rogámus, audi nos. (Pécheurs que nous sommes, nous Vous en supplions, écoutez-nous.)
Ut nobis parcas, te rogámus, audi nos. (Daignez nous pardonner, nous Vous en supplions, écoutez-nous.)
Ut Ecclésiam tuam sanctam régere et conserváre dignéris, te rogámus, audi nos. (Daignez gouverner et conserver votre Église sainte, nous Vous en supplions, écoutez-nous.)
Ut domnum apostólicum et omnes ecclesiásticos órdines in sancta religióne conserváre dignéris, te rogámus, audi nos. (Daignez maintenir dans votre sainte Religion le Souverain Pontife et tous les Ordres de la hiérarchie ecclésiastique, nous Vous en supplions, écoutez-nous.)
Ut inimícos sanctæ Ecclésiæ humiliáre dignéris, te rogámus, audi nos. (Daignez abaisser les ennemis de la Sainte Église, nous Vous en supplions, écoutez-nous.)
Ut regibus et princípibus christiánis pacem et veram concórdiam donáre dignéris, te rogámus, audi nos. (Daignez établir une paix et une concorde véritables entre les rois et les princes chrétiens, nous Vous en supplions, écoutez-nous.)
Ut nosmetípsos in tuo sancto servítio confortáre et conserváre dignéris, te rogámus, audi nos. (Daignez nous conserver et nous fortifier dans votre saint Service, nous Vous en supplions, écoutez-nous.)
Ut ómnibus benefactóribus nostris sempitérna bona retríbuas, te rogámus, audi nos. (Daignez récompenser tous nos bienfaiteurs en leur donnant le bonheur éternel, nous Vous en supplions, écoutez-nous.)
Ut fructus terræ dare et conserváre dignéris, te rogámus, audi nos. (Daignez nous donner les fruits de la terre et les conserver, nous Vous en supplions, écoutez-nous.)
Ut ómnibus fidélibus defúnctis réquiem ætérnam donáre dignéris, te rogámus, audi nos. (Daignez accorder à tous les fidèles défunts le Repos éternel, nous Vous en supplions, écoutez-nous.)
Ut nos exaudíre dignéris, te rogámus, audi nos. (Daignez exaucer nos vœux, nous Vous en supplions, écoutez-nous.)
Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi, parce nobis, Dómine. (Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.)
Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi, exáudi nos, Dómine. (Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.)
Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi, miserére nobis. (Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, ayez pitié de nous.)
Christe, audi nos. (Christ, écoutez-nous.)
Christe, exáudi nos. (Christ, exaucez-nous.)
La Joie de la Résurrection s'épanouit progressivement au cours de cette Messe. Avec les nouveaux Baptisés, remercions Dieu de nous avoir associés par le Baptême à la Victoire du Christ.
Au chant des dernières invocations des Litanies et du Kyrie Pascal, le clergé s'avance vers l'Autel. Sans dire le Psaume Iudica me ni le Confiteor, le Célébrant monte à l'Autel et L'encense comme de coutume.
Pendant le chant du Gloria, les cloches, qui se taisaient depuis le Jeudi Saint, sonnent à toute volée. Les orgues chantent maintenant la Resurrection, et l'on enlève les voiles qui cachaient les statues.
COLLECTE
Orémus. Deus, qui hanc sacratíssimam noctem glória Domínicæ Resurrectiónis illústras : consérva in nova famíliæ tuæ progénie adoptiónis spíritum, quem dedísti ; ut, córpore et mente renováti, puram tibi exhíbeant servitútem. Per eúndem Dóminum nostrum
Ô Dieu, qui illuminez cette Très Sainte Nuit de la Gloire de la Résurrection du Seigneur, conservez dans les nouveaux enfants de votre Famille l’esprit d’adoption que Vous leur avez donné ; afin que, renouvelés de corps et d’esprit, ils Vous servent dans l’innocence.
ÉPITRE (Col. 3, 1-4)
La Vie Chrétienne est à la fois Mort et Vie en Jésus-Christ : mort à la nature corrompue, Vie à la Grâce. Cette Vie n'apparaît pas aux regards extérieurs, mais Elle grandit et s'épanouit à la mesure de nos désirs des « Choses d’en Haut » :
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Colossénses
Lecture de l’Épître de Saint Paul Apôtre aux Colossiens
Fratres : Si consurrexístis cum Christo, quæ sursum sunt quǽrite, ubi Christus est in déxtera Dei sedens : quæ sursum sunt sápite, non quæ super terram. Mórtui enim estis, et vita vestra est abscóndita cum Christo in Deo. Cum Christus appáruerit, vita vestra : tunc et vos apparébitis cum ipso in glória.
Mes frères, si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les choses qui sont en Haut, où le Christ est assis à la Droite de Dieu ; ayez du goût pour les choses d’en Haut, non pour celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Lorsque le Christ, votre Vie, apparaîtra, alors vous apparaîtrez vous aussi avec Lui dans la Gloire.
A la Messe Pontificale, le sous-diacre s’approche de l’Évêque ou du Père Abbé, et Lui dit : « Reverendissime Père, je vous annonce une grande Joie : c'est l'Alléluia ! » __
ALLÉLUIA (Psaume 117, 1)
A trois reprises, et sur un ton de plus en plus élevé, le Célébrant chante l’Alléluia, qui est repris par toute l’assemblée, debout. Après quoi, le chœur continue :
V/. Confitémini Dómino, quóniam bonus : quóniam in sǽculum misericordia eius.
V/. Célébrez le Seigneur, parce qu’Il est Bon, parce que sa Miséricorde est Éternelle.
TRAIT (Psaume 116, 1-2)
Laudáte Dóminum, omnes gentes : et collaudáte eum, omnes pópuli.
Nations, louez toutes le Seigneur ; peuples, louez-Le tous.
V/. Quóniam confirmáta est super nos misericórdia eius : et véritas Dómini manet in ætérnum.
V/. Car sa Miséricorde a été affermie sur nous, et la Vérité du Seigneur demeure éternellement.
ÉVANGILE (Matth. 28, 1-7)
On ne porte pas de chandelier, mais seulement l'encens pour le chant de l'Évangile. L'évangéliste nous redit cette Nuit, que Jésus n'est pas un personnage du passé : Il est Vraiment Ressuscité, Il est Vivant !
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum
Suite du Saint Evangile selon Saint Mathieu
Véspere autem sábbati, quæ lucéscit in prima sábbati, venit María Magdaléne et áltera María vidére sepúlcrum. Et ecce, terræmótus factus est magnus. Angelus enim Dómini descéndit de cælo : et accédens revólvit lápidem, et sedébat super eum : erat autem aspéctus eius sicut fulgur : et vestiméntum eius sicut nix. Præ timóre autem eius extérriti sunt custódes, et facti sunt velut mórtui. Respóndens autem Angelus, dixit muliéribus : Nolíte timére vos : scio enim, quod Iesum, qui crucifíxus est, quǽritis : non est hic : surréxit enim, sicut dixit. Veníte, et vidéte locum, ubi pósitus erat Dóminus. Et cito eúntes, dícite discípulis eius, quia surréxit : et ecce, præcédit vos in Galilǽam : ibi eum vidébitis. Ecce, prædíxi vobis.
Le sabbat passé, lorsque le Premier Jour de la semaine commençait à luire, Marie-Madeleine et l’autre Marie vinrent pour voir le sépulcre. Et voici qu’il se fit un grand tremblement de terre ; car un ange du Seigneur descendit du Ciel, et s’approchant, il renversa la pierre et s’assit dessus. Son visage était comme l’éclair, et son vêtement comme la neige. A cause de lui les gardes furent atterrés d’effroi, et devinrent comme morts. Mais l’ange, prenant la Parole, dit aux femmes : Ne craignez point, vous ; car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié. Il n’est point ici : car Il est Ressuscité, comme Il L’avait dit. Venez, et voyez le Lieu où le Seigneur avait été mis. Et hâtez-vous d’aller dire à Ses disciples qu’Il est Ressuscité, et voici qu’Il vous précède en Galilée ; c’est là que vous Le verrez. Voici, je vous L’ai prédit.
On ne dit ni « Credo » ni « Antienne d'offertoire »
SECRÈTE
Suscipe, quǽsumus, Dómine, preces pópuli tui, cum oblatiónibus hostiárum : ut paschálibus initiáta ystériis, ad æternitátis nobis medélam, te operánte, profíciant. Per Dóminum.
Agréez, nous Vous en supplions. Seigneur, les prières de votre Peuple avec l’oblation de ces hosties, en sorte qu’empreintes de l’esprit du Mystère Pascal, Elles nous servent, grâce à votre Action, de remède pour l’éternité.
PRÉFACE de PÂQUES
La Préface suivante est dite :
a) comme Préface propre aux Messes du Temps de la Messe de la Vigile Pascale jusqu’à la Vigile de l’Ascension du Seigneur ;
b) comme Préface du Temps aux autres Messes qui se célèbrent dans le même Temps et qui n’ont pas de Préface propre.
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, Te quidem, Dómine, omni témpore, sed in (***hoc potíssimum) gloriósius prædicáre, cum Pascha nostrum immolátus est Christus.
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de Vous louer, Seigneur, en tout temps, mais surtout avec encore plus de Gloire en (***ce temps) où le Christ, notre Pâque, a été immolé.
Ipse enim verus est Agnus, qui ábstulit peccáta mundi. Qui mortem nostram moriéndo destrúxit et vitam resurgéndo reparávit.
Car Il est le Véritable Agneau qui a ôté les péchés du monde. Il a détruit notre mort par la Sienne et nous a rendu la Vie en Réssuscitant.
Et ídeo cum Angelis et Archángelis, cum Thronis et Dominatiónibus cumque omni milítia cæléstis exércitus hymnum glóriæ tuæ cánimus, sine fine dicéntes :
C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges, avec les Trônes et les Dominations, et avec toute la milice de l’armée céleste nous chantons l’Hymne de votre Gloire en disant sans cesse :
Au Canon on dit le « Communicantes » et l’« Hanc igitur » propres de Pâques. On omet le baiser de paix, l'« Agnus Dei » et l'« Oraison » qui suit. Il n’y a pas de Chant de Communion
L’OFFICE DES LAUDES
Cette Veillée Pascale s'achève par un abrégé des Laudes, que les Moines chantent chaque matin au lever du soleil. Aussitôt après que le Célébrant a pris les ablutions, le choeur entonne :
Alléluia, * alléluia, alléluia.
Et poursuit avec le Psaume 150 :
Laudáte Dóminum in sanctis eius : * laudáte eum in firmaménto virtútis eius.
Laudáte eum in virtútibus eius : * laudáte eum secúndum multitúdinem magnitúdinis eius.
Laudáte eum in sono tubæ : * laudáte eum in psaltério, et cíthara.
Laudáte eum in tympano, et choro : * laudáte eum in cordis, et órgano.
Laudáte eum in cymbalis benesonántibus : laudáte eum in cymbalis iubilatiónis : * omnis spíritus laudet Dóminum.
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sǽcula sæculórum. Amen.
On ne chante ni Capitule, ni Hymne, ni Versets ; le Célébrant entonne aussitôt l'antienne pour le Benedictus et le choeur continue. On fait le Signe de la Croix au début du Cantique et on le chante debout. L'Autel et les officiants sont encensés selon la coutume.
A/. Et valde mane * Una sabbatórum, véniunt ad monuméntum, orto iam sole, allelúia.
A/. De grand matin * Le Dimanche, elles vinrent au Tombeau, le soleil étant déjà levé, alléluia.
CANTIQUE DE ZACHARIE·(Luc 1, 68-79)
Ce Matin de Pâques, notre louange donne au Cantique du vieux prêtre juif Zacharie un accent nouveau de reconnaissance pour l’Œuvre de Miséricorde sans pareille dont la Résurrection est la Preuve.
Benedíctus Dóminus, Deus Israël : * quia visitávit, et fecit redemptiónem plebis suæ :
Et eréxit cornu salútis nobis : * in domo David, púeri sui.
Sicut locútus est per os sanctórum, * qui a sæculo sunt, prophetárum eius :
Salútem ex inimícis nostris, * et de manu ómnium, qui odérunt nos.
Ad faciéndam misericórdiam cum pátribus nostris : * et memorári testaménti sui sancti.
Iusiurándum, quod iurávit ad Abraham patrem nostrum, * datúrum se nobis :
Ut sine timóre, de manu inimicórum nostrórum liberáti, * serviámus illi.
In sanctitáte, et iustítia coram ipso, * ómnibus diébus nostris.
Et tu, puer, Prophéta Altíssimi vocáberis : * præíbis enim ante fáciem Dómini, paráre vias eius :
Ad dandam sciéntiam salútis plebi eius : * in remissiónem peccatórum eórum :
Per víscera misericórdiæ Dei nostri : * in quibus visitávit nos, óriens ex alto :
Illumináre his, qui in ténebris, et in umbra mortis sedent : * ad dirigéndos pedes nostros in viam pacis.
Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.
Sicut erat in princípio, et nunc, et semper, * et in sæcula sæculórum. Amen.
A/. Et valde mane * Una sabbatórum, véniunt ad monuméntum, orto iam sole, allelúia.
A/. De grand matin * Le Dimanche, elles vinrent au Tombeau, le soleil étant déjà levé, alléluia.
POSTCOMMUNION
Ensuite le Célébrant dit la Postcommunion comme d'habitude :
Orémus. Spíritum nobis, Dómine, tuæ caritátis infúnde : ut, quos sacraméntis paschálibus satiásti, tua fácias pietáte concórdes. Per Dóminum . . . in unitáte eiusdem.
Répandez en nous, Seigneur, l’Esprit de votre Charité ; afin que ceux que Vous avez rassasiés dans les Mystères de Pâques soient établis par votre Grâce dans une parfaite union. Par Notre-Seigneur... en l’unité du même.
Puis le diacre chante l'« Ite, missa est » de Pâques en ajoutant deux Alléluias. Le Célébrant termine par la Prière « Placeat », et donne la Bénédiction. Il n'y a pas de Dernier Évangile.
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- Le Sermon pour les Catéchumènes à la Vigile Pascale « Programme pour les Baptisés » de Monsieur l’Abbé Michel Frament